Les contenus relatifs àl’alcool sur les réseaux sociaux peuvent amener les adolescents etles jeunes adultes à une plus grande consommation de boissonsalcoolisées ce qui les entraînera vers divers problèmes. Telle estla conclusion d’une étude de scientifiques de l’Université dePennsylvanie, de l’Université de Californie et de l’UniversitéQuinnipiac, se basant sur des données relatives à plus de 9.000utilisateurs de Facebook, Twitter, Instragram et Snapchat aux États-Unis.
« Les réseaux sociauxmontrent souvent des célébrités occupées à boire des cocktailset des photos de fêtes arrosées », explique la responsable del’enquête, Brenda Curtis, professeur de psychologie à l’Universitéde Pennsylvanie. « Il s’agit d’un environnement dans lequel lesadolescents sont plongés quotidiennement. Aux États-Unis, en outre,71% des adolescents utilisent plus d’un réseau social. »
Problèmes d’alcool
« Ces communicationscontiennent régulièrement des informations concernant l’alcool », témoignent les chercheurs. « En dépit de cela, on ne connaîtque peu l’influence que ces activités sur les médias sociauxpeut avoir sur les adolescents et les jeunes adultes et leurattitude face à l’alcool. Notre étude montre cependant une relationstatistiquement pertinente entre le contenu relatif à l’alcool surles réseaux sociaux et aussi bien le comportement vis-à-vis del’alcool que les problèmes de boisson. »
« L’étude a faitapparaître que environ 57% des jeunes adultes et 9,2% desadolescents avaient consommé de l’alcool le mois précédent »,souligne le professeur Curtis. « La consommation de drogues et enparticulier l’alcool, est souvent affichée sur les réseaux sociaux.Ces contenus normalisent la consommation d’alcool chez lesadolescents et les jeunes adultes »
« Cela peut amener uncertain nombre de problèmes, comme le regret et le repentir, maisaussi des problèmes de santé, comme des black-out ou des blessuresdues à des chutes et d’autres accidents. L’étude a montré unerelation modérée entre les réseaux sociaux et la consommationd’alcool. »
Approches du problème
L’étude n’a cependantpermis de discerner d’autres éléments sur ces rapports » admetBrenda Curtis. « Un complément d’étude est nécessaire pouravoir une meilleure idée sur les rapports entre l’alcool et les réseauxsociaux. C’est important étant donné que les adolescents et lesjeunes adultes peuvent être exposés à ces contenus et au marketingà propos de l’alcool. Cette situation peut accroître la propensionà la consommation d’alcool. »
« Des étudessupplémentaires peuvent déboucher sur des mesures qui pourraientaider- notamment par l’apprentissage automatique – les jeunes àréduire leur consommation et les problèmes qui en découlent »,indique également la chercheuse.