Principaux renseignements
- Les pubs britanniques risquent de fermer au rythme de près d’un par jour d’ici la fin de l’année.
- Les exploitants luttent pour leur rentabilité, car les recettes sont largement absorbées par les taxes et les factures.
- Le secteur plaide en faveur d’une intervention du gouvernement par le biais d’une réforme des taux d’imposition, d’une réduction des coûts et d’une diminution des droits sur la bière.
L’industrie britannique des débits de boissons est confrontée à une crise. On s’attend à ce que les fermetures atteignent en moyenne un débit de boissons par jour cette année. La British Beer and Pub Association (BBPA), qui représente plus de 20 000 débits de boissons, prévoit 378 fermetures en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles. Cela entraînerait la perte de 5 600 emplois. Cette tendance alarmante s’inscrit dans le prolongement d’un déclin à long terme, puisque plus de 15 000 débits de boissons ont fermé leurs portes depuis 2000.
Les défis auxquels sont confrontés les pubs
La BBPA considère que les taux d’imposition élevés constituent une charge importante pour le secteur. Ces taux, qui sont basés sur la valeur des propriétés, frappent les débits de boissons de manière disproportionnée. Les débits de boissons sont souvent situés dans des propriétés de grande valeur, alors que leurs marges bénéficiaires restent étroites. L’association souligne également d’autres facteurs de coût, notamment la taxe sur la bière, la TVA, l’augmentation des cotisations patronales à la sécurité sociale et les nouvelles règles en matière d’élimination des déchets. Ces règles obligent les débits de boissons à payer deux fois pour le recyclage du verre.
Le rôle du gouvernement dans la résolution de la crise
Emma McClarkin, directrice générale de la BBPA, souligne que si les débits de boissons enregistrent de bons résultats commerciaux, une grande partie des recettes est consacrée aux factures et aux taxes, ce qui rend la rentabilité difficile. Elle exhorte le gouvernement à s’attaquer à ces problèmes. Elle appelle à une réforme en profondeur des taux d’imposition, à une réduction des coûts de main-d’œuvre, à une adaptation des règles d’élimination des déchets et à une réduction des droits d’accise sur la bière.
L’impact de la flambée des prix de l’énergie
Les préoccupations du secteur de l’hôtellerie et de la restauration ne se limitent pas à la pression des coûts. La flambée des prix de l’énergie, exacerbée par la guerre en Ukraine, a un impact significatif sur les entreprises. Paul Wilson, de la Fédération des petites entreprises, souligne que les entreprises du secteur de l’hôtellerie et de la restauration sont particulièrement vulnérables. Les clients sont réticents à avaler des augmentations de prix, et de nombreux pubs sont confrontés à une faible efficacité énergétique. À cela s’ajoute l’épuisement des réserves financières consécutif à la pandémie de grippe aviaire.
Malgré ces difficultés, certaines chaînes de débits de boissons enregistrent des résultats positifs. Young’s, une chaîne de pubs opérant principalement dans le sud de l’Angleterre, a fait état d’une croissance de 7 pour cent de son chiffre d’affaires au cours des 14 premières semaines de son exercice. L’entreprise attribue cette croissance à des conditions météorologiques favorables. Young’s reste optimiste quant à l’avenir, bien qu’elle reconnaisse les problèmes connus du secteur.
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