Avec une moyenne de 27.662 km/an, les conducteurs de voitures électriques Tesla sont les plus gros avaleurs de bitume, ressort-il du rapport annuel de l’ASBL Car-Pass publié jeudi. L’âge moyen de l’ensemble des véhicules pour lesquels un document reproduisant leur historique kilométrique a été délivré s’élevait à 8,9 ans en 2019. L’an dernier, 821.799 Car-Pass ont été délivrés, avec 1.454 cas de fraude au compteur identifiés.
En moyenne, les relevés kilométriques frauduleux sont inférieurs de 61.000 kilomètres au kilométrage réel. Une Mercedes 250D de 1989 a même subi une cure de rajeunissement drastique et perdu « miraculeusement » 520.000 km, relève l’ASBL.
Le nombre de véhicules d’occasion importés (95.908) a par ailleurs presque doublé en quatre ans, représentant une part de marché de 11,7%. Leur profil diffère fondamentalement de celui des véhicules belges: une majorité de modèles essence (56,1% contre 38,6%) et près de la moitié avec moins de 24 mois (45%, contre 12%).
La part de marché des jeunes occasions (moins de deux ans) affichant un faible kilométrage a en outre connu une forte croissance (+40.000 véhicules en quatre ans), principalement au détriment du segment des 5 à 9 ans. Elles représentaient 16% du marché l’an dernier.
Pas d’effet des zones de basses émissions
Fait étonnant, remarque encore Car-Pass, l’introduction des LEZ (zones de basses émissions) n’a eu pour ainsi dire aucun impact sur la vente de véhicules plus âgés et donc les plus polluants (de 10 à 24 ans). Plus d’un véhicule d’occasion sur trois appartient en effet encore à cette catégorie.
Les Tesla sont essentiellement de jeunes voitures (2 ans en moyenne), pour la plupart utilisées à des fins professionnelles, ce qui explique la moyenne annuelle élevée de kilomètres parcourus. Avec 27.662 km/an, la marque américaine devance Volvo (22.425) et Audi (21.390).
Enfin, les épaves envoyées à la casse en Belgique affichaient en moyenne 190.000 km au compteur l’an dernier.