Les prix du pétrole restent stables après les attaques de drones sur les champs pétroliers irakiens


Principaux renseignements

  • Les attaques de drones sur les champs pétroliers irakiens ont suscité des inquiétudes quant aux perturbations de l’approvisionnement en pétrole et ont soutenu les prix à terme du brut.
  • Malgré une hausse en milieu de semaine, les prix du pétrole sont toujours prêts à subir des pertes hebdomadaires en raison de l’apaisement de la spéculation sur les sanctions contre la Russie.
  • La forte demande mondiale, en particulier en Asie, a contribué à la pression à la hausse sur les prix du pétrole.

Évolution du marché mondial du pétrole

Les prix mondiaux du pétrole ont affiché une certaine stabilité dans les échanges asiatiques vendredi, après une flambée déclenchée par une série d’attaques de drones ciblant les champs pétroliers irakiens. Ces attaques ont intensifié les inquiétudes concernant les perturbations de l’offre et ont soutenu les contrats à terme sur le pétrole brut Brent et WTI.

À 9h, heure belge, les contrats à terme sur le Brent ont augmenté modestement de zéro virgule quatre-vingt-trois pour cent pour atteindre 70,10 dollars le baril (60,31 euros), tandis que ceux sur le WTI ont progressé de zéro virgule quatre-vingt-sept pour cent à 68,12 dollars le baril (58,61 euros). Bien que les prix aient grimpé de plus de un virgule cinq pour cent jeudi, ils restaient en passe d’enregistrer des pertes hebdomadaires de plus de un pour cent. Cette tendance baissière était largement attribuée à la rhétorique du président américain Donald Trump à l’égard de la Russie.

Facteurs de marché influençant les prix du pétrole

La décision de Trump de reporter les sanctions contre la Russie a apaisé la spéculation du marché qui avait propulsé les prix du pétrole à la hausse la semaine précédente. Au lieu d’une action immédiate, il a accordé à la Russie une fenêtre de 50 jours pour cesser les hostilités en Ukraine.

Les attaques de drones sur les champs pétroliers irakiens ont alimenté les inquiétudes concernant l’approvisionnement, malgré l’annonce par le gouvernement fédéral irakien que le Kurdistan irakien reprendrait ses exportations de pétrole par le biais d’un oléoduc vers la Turquie, après une interruption de deux ans. Cette décision, qui doit encore être confirmée par le gouvernement régional du Kurdistan, témoigne de l’avancée des négociations entre Bagdad et Erbil.

Dynamique de l’offre et de la demande

Le soutien des prix a été renforcé par la forte demande liée aux voyages saisonniers. La consommation mondiale de pétrole s’est élevée en moyenne à 105,2 millions de barils par jour au cours de la première quinzaine de juillet, soit une augmentation de 600 000 barils par jour par rapport à la même période de l’année dernière, selon les analystes de JPMorgan.

En outre, la demande en Asie s’est renforcée car les raffineries ont repris leurs activités après les périodes de maintenance, ce qui coïncide avec le pic de la demande saisonnière.

Développements récents et projections

Les données récentes de l’Administration américaine d’information sur l’énergie (EIA) ont mis en évidence le resserrement des conditions du marché. Les stocks américains de pétrole brut ont diminué de 3,9 millions de barils, dépassant les attentes des analystes qui tablaient sur une baisse de 1,8 million de barils. En début de semaine, l’OPEP a maintenu ses projections de demande de pétrole pour 2025 et 2026, exprimant son optimisme quant à un éventuel apaisement des tensions commerciales mondiales.

La semaine dernière, les prix du pétrole ont bondi de près de 3 pour cent, l’Agence internationale de l’énergie ayant souligné que la situation de l’offre était tendue dans l’immédiat. Malgré la décision de l’OPEP+ d’augmenter la production au-delà des attentes initiales, l’agence a suggéré que le marché mondial du pétrole pourrait être plus tendu que ne l’indiquent les apparences.

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