Les prix du pétrole continuent de baisser en raison d’une offre excédentaire et d’une demande faible


Principaux renseignements

  • Les prix du pétrole baissent en raison des inquiétudes liées à la baisse de la demande aux États-Unis et à l’excédent mondial de pétrole.
  • Les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et en Ukraine pèsent moins lourd que les facteurs fondamentaux du marché.
  • La décision de l’OPEP+ d’augmenter encore les quotas de production à partir d’octobre renforce la situation d’offre excédentaire et exerce une pression à la baisse sur les prix.

Les prix du pétrole ont de nouveau baissé vendredi, prolongeant ainsi les pertes enregistrées jeudi. Les inquiétudes liées à la baisse de la demande aux États-Unis et à l’excédent mondial de pétrole ont éclipsé les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et la guerre qui se poursuit en Ukraine.

Les contrats à terme sur le Brent ont baissé de 0,74 pour cent à 65,88 dollars (56,10 euros) le baril. Le pétrole américain West Texas Intermediate a perdu 0,82 pour cent pour s’établir à 61,86 dollars (52,67 euros). Les analystes attribuent cette tendance à la baisse aux inquiétudes persistantes concernant l’inflation aux États-Unis, ce qui pourrait freiner la demande de pétrole de la plus grande économie du monde.

Offre excédentaire et faible demande

Malgré les incertitudes géopolitiques, les facteurs fondamentaux indiquent que l’offre de pétrole est excédentaire et que la demande est faible. Cette situation a limité l’impact des perturbations potentielles sur les prix. Au début de la semaine, les prix du pétrole avaient augmenté de 2 pour cent, sous l’effet de la possibilité de perturbations de l’approvisionnement ou du commerce en raison de conflits et de guerres. Ce gain a disparu après la publication des rapports de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et de l’OPEP.

L’AIE prévoit une augmentation plus rapide que prévu de l’offre mondiale de pétrole cette année en raison des augmentations de production prévues par l’OPEP et ses alliés, y compris la Russie. L’OPEP+, en revanche, a maintenu ses perspectives optimistes concernant la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2025 et 2026, en invoquant une expansion économique continue.

Dynamique du marché sous pression

Le marché du brut reste pris en étau entre les pressions de l’offre excédentaire et les préoccupations de perturbation à court terme. Cependant, les inquiétudes géopolitiques s’avèrent moins influentes pour soutenir les prix. La décision de l’OPEP+ d’augmenter encore les quotas de production à partir d’octobre a été prise sous l’impulsion de l’Arabie saoudite. Le pays souhaite regagner des parts de marché, ce qui contribue à l’image d’une offre excédentaire.

Les exportations de pétrole brut de l’Arabie saoudite vers la Chine augmenteront fortement en octobre. Le pays souhaite ainsi renforcer sa présence sur le marché. La Russie, deuxième producteur mondial de pétrole brut, a enregistré en août une forte baisse de ses revenus provenant de la vente de pétrole brut et de produits pétroliers. Cela montre l’impact des tensions géopolitiques sur le secteur de l’énergie.

Stocks américains de pétrole augmentent

Les données de l’Energy Information Administration montrent clairement l’offre excédentaire. Les stocks américains ont augmenté de 3,9 millions de barils la semaine dernière, pour atteindre 424,6 millions de barils. (fc)

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