Principaux renseignements
- Un éventuel accord de paix dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine fait baisser les prix du pétrole, car cela pourrait augmenter l’offre mondiale.
- L’incertitude quant aux futures baisses de taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine réduit la propension au risque des investisseurs et contribue également à la baisse des prix du pétrole.
- Les sanctions existantes contre le pétrole brut russe limitent efficacement les exportations, ce qui se traduit par une réduction significative du prix du pétrole de l’Oural par rapport aux autres qualités sur le marché mondial.
Les prix du pétrole ont baissé aujourd’hui pour la troisième journée consécutive, avec une perte de 1,5 pour cent. Cette tendance à la baisse a été alimentée par deux facteurs importants. La possibilité d’un accord de paix dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine, qui pourrait augmenter l’offre mondiale de pétrole, et l’incertitude persistante quant aux futures baisses de taux d’intérêt par la Réserve fédérale, qui a réduit la propension au risque des investisseurs.
À 9h45, les contrats à terme sur le Brent ont enregistré une baisse de 1,36 pour cent à 62,52 dollars (54,14 euros) le baril, tandis que le pétrole brut WTI a reculé de 1,60 pour cent à 58,04 dollars (50,26 euros) le baril.
Accord de paix potentiel
La nouvelle d’un éventuel accord de paix, soutenu par les États-Unis, a coïncidé avec l’entrée en vigueur de sanctions contre les géants énergétiques russes Rosneft et Lukoil.
Bien que ces sanctions devraient limiter l’offre de pétrole, les acteurs du marché avaient déjà largement intégré cette évolution dans leurs prix. Les analystes d’ANZ ont également mis en garde contre l’incertitude entourant un accord de paix et ont souligné le rejet continu par l’Ukraine des exigences russes. Ils ont également exprimé leur scepticisme quant à l’efficacité des dernières sanctions contre Rosneft et Lukoil.
Sanctions
L’impact des sanctions existantes sur le brut russe est déjà évident, le brut de l’Oural se négociant avec une décote allant jusqu’à 23 dollars par baril par rapport aux autres qualités mondiales. Cet écart de prix important souligne l’efficacité des sanctions dans la limitation des exportations de pétrole russe.
Lukoil a jusqu’au 13 décembre pour céder son vaste portefeuille international. Pendant ce temps, aux États-Unis, les stocks de brut ont diminué de manière inattendue de 3,4 millions de barils la semaine dernière en raison de l’activité soutenue des raffineries. Toutefois, cette évolution positive des stocks n’a pas réussi à soutenir les prix, les opérateurs restant préoccupés par les développements géopolitiques.
Doutes quant à la baisse des taux d’intérêt
Les marchés de l’énergie ont également subi la pression de tendances macroéconomiques plus larges. Les marchés boursiers asiatiques ont connu de fortes baisses après que les données sur l’emploi aux États-Unis aient suscité jeudi des doutes quant à l’imminence d’une réduction des taux d’intérêt par la Réserve fédérale (Fed). Cela a alimenté le renforcement du dollar américain, exacerbant l’aversion au risque parmi les investisseurs.
L’OPEP+ continue d’exercer une pression à la baisse sur les prix du pétrole en s’engageant à augmenter la production en décembre avant de la suspendre au début de 2026. Si les prix du pétrole continuent de baisser, l’attention du marché se tournera probablement vers l’OPEP+ et son intervention potentielle pour réduire la production.
Le renforcement du dollar américain, qui s’est redressé par rapport aux principales devises et à celles liées aux matières premières, a également pesé sur les prix du pétrole brut libellés en dollars. (uv)
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