Prix du pétrole au plus bas depuis trois semaines


Principaux renseignements

  • Les prix du pétrole sont tombés à leur plus bas niveau depuis trois semaines en raison des inquiétudes économiques concernant les États-Unis.
  • L’allègement des sanctions contre le Venezuela pourrait augmenter les exportations de pétrole de plus de 200 000 barils par jour.
  • Il est peu probable que l’OPEP+ modifie ses plans de production actuels lors de sa réunion de la semaine prochaine.

Les prix du pétrole ont baissé vendredi, atteignant leur niveau le plus bas depuis trois semaines, en raison des inquiétudes concernant l’évolution économique aux États-Unis. Des signes indiquaient également une augmentation de l’offre de pétrole.

Malgré ces inquiétudes, l’optimisme est resté de mise quant au fait que les accords commerciaux américains pourraient stimuler la croissance économique mondiale et, par conséquent, la demande de pétrole à l’avenir. Les contrats à terme sur le Brent ont baissé de 1,07 pour cent et ont clôturé à 68,44 dollars (58,26 euros) le baril. Le West Texas Intermediate (WTI) américain a perdu 1,32 pour cent et a terminé à 65,16 dollars (55,47 euros). Il s’agit des cours de clôture les plus bas pour le Brent depuis le 4 juillet et pour le WTI depuis le 30 juin.

Signaux mitigés de l’économie américaine

Aux États-Unis, les nouvelles commandes de biens d’équipement ont étonnamment diminué en juin, tandis que les livraisons de ces produits ont légèrement augmenté. Cela pourrait indiquer que les entreprises traitent les commandes en cours, mais effectuent moins de nouveaux achats, ce qui signale une forte baisse de l’activité d’investissement dans les équipements au deuxième trimestre.

Parallèlement, le président Trump s’est dit satisfait de sa rencontre avec le président de la Réserve fédérale Jerome Powell, laissant entendre que la Fed pourrait être encline à baisser les taux d’intérêt. La baisse des taux d’intérêt peut encourager les emprunts des consommateurs et potentiellement stimuler la croissance économique, augmentant ainsi la demande de pétrole.

Allégement des sanctions contre le Venezuela

Dans le même temps, il a été annoncé que les États-Unis se préparaient à autoriser les partenaires de la société publique vénézuélienne PDVSA à opérer dans le pays sanctionné. Chevron serait le premier partenaire à obtenir cette autorisation, sous réserve de certaines restrictions.

Cette mesure pourrait augmenter les exportations de pétrole vénézuélien de plus de 200 000 barils par jour. Les raffineries américaines s’en réjouiraient, car cela réduirait les tensions sur le marché du pétrole brut lourd.

L’OPEP maintient sa production prévue

L’OPEP a déclaré que le Comité ministériel mixte de suivi (JMMC) prévu lundi n’était pas habilité à prendre des décisions concernant les niveaux de production. Quatre représentants de l‘OPEP+ ont déclaré qu’il était peu probable qu’un panel modifie les plans existants visant à augmenter la production de pétrole lors de la réunion. Le groupe souhaite ainsi regagner sa part de marché. La hausse de la demande estivale contribue à absorber le pétrole supplémentaire.

En Russie, les exportations quotidiennes de pétrole depuis les ports occidentaux devraient s’élever à environ 1,8 million de barils par jour en août. Cela représente une baisse par rapport aux 1,9 million de barils par jour enregistrés en juillet, selon les calculs de Reuters basés sur les données de deux sources. (em)

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