Les prix des logements au Royaume-Uni augmentent pour le cinquième mois consécutif malgré le ralentissement de la croissance

Les prix des logements au Royaume-Uni augmentent pour le cinquième mois consécutif malgré le ralentissement de la croissance
Londres – Image by Ivelin Donchev from Pixabay

Principaux renseignements

  • Les prix des logements au Royaume-Uni ont augmenté pour le cinquième mois consécutif en janvier, atteignant une moyenne de 268 213 livres sterling.
  • Malgré cette augmentation, la croissance annuelle des prix de l’immobilier reste solide à 4,1 pour cent, en baisse par rapport aux 4,7 pour cent de décembre.
  • Les experts attribuent cette résistance aux facteurs actuels qui influencent l’accessibilité au sein du marché du logement, ce qui suscite des inquiétudes chez les primo-accédants.

Les prix des logements au Royaume-Uni ont connu une hausse pour le cinquième mois consécutif en janvier, atteignant une moyenne de 268 213 livres sterling (environ 308 445 euros). Bien que cela représente une augmentation de 0,1 pour cent par rapport à décembre, c’est nettement moins que l’augmentation de 0,7 pour cent observée le mois précédent et la poussée de 1,2 pour cent enregistrée en novembre. Ce ralentissement de la croissance mensuelle indique que le marché immobilier britannique pourrait être en train de se refroidir.

Malgré cette tendance au ralentissement, la croissance annuelle des prix des logements reste solide, à 4,1 pour cent, en baisse par rapport aux 4,7 pour cent de décembre. Ce chiffre reste le plus élevé depuis octobre 2022, période qui suit le mini-budget de Liz Truss qui a considérablement impacté les coûts d’emprunt. Les experts attribuent cette performance résiliente aux facteurs continus qui influencent l’accessibilité au sein du marché du logement.

Défis en matière d’accessibilité

Robert Gardner, économiste en chef de Nationwide, souligne la persistance du marché malgré les défis liés à l’accessibilité, en notant que si des améliorations ont été apportées au cours de l’année écoulée, l’accessibilité reste tendue par rapport aux normes historiques. Cette observation s’aligne sur les rapports récents de l’agence immobilière londonienne Foxtons, qui a fait état d’une augmentation des ventes de maisons, atteignant leur plus haut niveau depuis près de dix ans, et prévoit un début d’année en fanfare.

Nationwide elle-même a prédit une accélération des ventes en raison des acheteurs potentiels qui tentent de finaliser leurs achats avant le 31 mars, date à laquelle les modifications des droits de timbre en Angleterre et en Irlande du Nord entreront en vigueur. Ces changements anticipés ont incité certains primo-accédants à accélérer leurs transactions immobilières afin d’éviter des taxes plus élevées.

Défis pour les primo-accédants

Karen Noye, experte en hypothèques chez Quilter, souligne l’impact important de ces changements sur les primo-accédants, en notant que beaucoup d’entre eux ont du mal à terminer leurs achats avant la date limite. Cette situation exacerbe encore les défis auxquels sont confrontés ceux qui entrent sur le marché du logement en raison de l’étirement de l’accessibilité financière. Le récent rapport de Nationwide sur l’accessibilité financière souligne ces difficultés, en révélant qu’un acheteur potentiel gagnant un revenu moyen au Royaume-Uni et obtenant une propriété typique pour un premier achat avec un dépôt de 20 pour cent serait confronté à des remboursements hypothécaires mensuels consommant 36 pour cent de son salaire net.

Le rapport entre le prix de l’immobilier et les revenus des primo-accédants est actuellement de cinq fois, dépassant la moyenne à long terme de 3,9 fois les revenus. Cette dure réalité souligne l’obstacle financier considérable auquel sont confrontés ceux qui cherchent à entrer sur le marché de l’immobilier. Jonathan Handford, directeur général de Fine & Country, souligne le rôle crucial des primo-accédants dans la détermination de la viabilité du marché cette année.

Inquiétudes concernant l’inflation

Cependant, des inquiétudes subsistent quant à l’inflation persistante qui, bien qu’elle se soit atténuée à 2,5 pour cent en décembre, dépasse toujours l’objectif de 2 pour cent fixé par la Banque d’Angleterre. Les mois à venir révéleront si les tendances actuelles persistent ou si les préoccupations liées à l’accessibilité financière et les pressions inflationnistes commencent à entraver la croissance.

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