Principaux renseignements
- Le ministère néerlandais de la défense a pour objectif d’augmenter de manière significative son personnel militaire pour atteindre 200 000 personnes.
- Le modèle suédois est considéré comme un exemple pour attirer les recrues potentielles par le biais d’un vaste système de questionnaires.
- Les Pays-Bas emploient actuellement environ 75 000 personnes dans le secteur de la défense, y compris le personnel militaire et civil actif, ainsi qu’environ 8 000 réservistes.
Le ministère néerlandais de la Défense vise à augmenter de manière significative son personnel militaire, avec des objectifs désormais fixés à 200 000 personnes, contre 100 000 précédemment. Ce chiffre englobe toutes les branches, y compris les rôles civils et les réservistes.
Cette expansion a été révélée par des discussions entre les représentants du gouvernement, les employeurs et les syndicats. Le secrétaire d’État, Tuinman, s’est refusé à tout commentaire immédiat, mais il a l’intention d’aborder ces projets dans une lettre adressée au parlement la semaine prochaine. C’est ce que rapporte NOS.
Le modèle suédois
L’ambition accrue pourrait potentiellement conduire au rétablissement du service militaire obligatoire aux Pays-Bas, bien qu’il reste officiellement disponible. Le modèle suédois est considéré comme un exemple. Les citoyens suédois âgés de 17 ans doivent remplir un questionnaire complet sur leurs compétences, leur motivation et leur intérêt pour l’armée. Les personnes sélectionnées sont ensuite invitées à passer des tests physiques et mentaux. Bien que la participation soit volontaire, ce processus permet d’attirer efficacement des jeunes très motivés pour rejoindre les forces armées. Si des lacunes subsistent, la conscription obligatoire intervient, comme l’a fait la Suède en 2017.
Les Pays-Bas emploient actuellement environ 75 000 personnes dans le secteur de la défense. Il s’agit de personnel militaire et civil actif, ainsi que d’environ 8 000 réservistes qui peuvent être appelés pour des tâches ou des déploiements spécifiques. Pour renforcer les efforts de recrutement, le gouvernement néerlandais étudie le modèle suédois, qui consiste à attirer les recrues potentielles par le biais d’un vaste système de questionnaires. Cela leur permettrait d’identifier les personnes ayant les compétences et les motivations nécessaires avant de les inviter à passer des tests plus approfondis.
Répondre aux besoins de l’OTAN
Outre l’augmentation du nombre de réservistes, les Pays-Bas entendent répondre aux exigences de l’OTAN en matière de déploiement de bataillons de réservistes sur l’ensemble du territoire. Actuellement, trois bataillons de ce type existent dans différentes régions et sont chargés de tâches telles que la sécurisation des infrastructures critiques, notamment les ports et les aéroports. Le Korps Nationale Reserve (KNR) comprend environ 3 000 réservistes qui forment des bataillons d’environ 800 personnes chacun, positionnés stratégiquement dans les provinces.
Le rythme d’expansion suscite toutefois des inquiétudes. L’ancien commandant des forces terrestres, Mart de Kruif, souligne la nécessité d’adopter une approche équilibrée, en veillant à ce que la structure organisationnelle puisse accueillir efficacement le personnel supplémentaire.
Défis en matière de recrutement
Le recrutement d’un nombre suffisant de soldats et de marins représente un défi étant donné l’absence de conscription obligatoire depuis 1997. Bien que Tuinman ait exprimé sa réticence à mettre en œuvre une conscription à grande échelle pour le moment, il n’a pas exclu des mesures peu orthodoxes pour atteindre les niveaux de main d’œuvre souhaités.
Malgré les difficultés potentielles de recrutement, les experts estiment que le nombre de réservistes pourrait augmenter régulièrement en raison de facteurs tels que l’inclusivité et l’attrait des durées de déploiement limitées aux Pays-Bas. L’introduction d’un service obligatoire reste un sujet de débat, certains estimant qu’il s’agit d’une étape nécessaire pour atteindre les objectifs ambitieux, tandis que d’autres appellent à la prudence et à la nécessité de prouver d’abord l’efficacité des méthodes de recrutement volontaire.
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