Les Pays-Bas vont introduire des quotas pour la représentation des femmes dans les conseils d’administration des sociétés cotées en Bourse.
La Chambre basse néerlandaise a en effet donné le feu vert à cet accord mardi. La mesure devrait probablement entrer en vigueur d’ici un an, en 2021, selon la ministre néerlandaise de l’Emancipation, Ingrid van Engelshoven.
D’après elle, avec cette mesure, le « old boys network » (le réseau des vieux garçons, ndlr) deviendra de l’histoire ancienne. « Nous faisons un pas important vers l’égalité et la diversité au sommet de la vie des entreprises », estime la ministre. Patronat et syndicats étaient également en faveur de l’introduction de ces quotas.
Concrètement, le conseil de surveillance d’une société cotée en Bourse comptant moins de 30% de femmes ne pourra attribuer un siège s’y libérant à un homme. Il restera vide jusqu’à ce qu’une femme appropriée soit trouvée.
Un « objectif » de 30% de femmes avait été défini depuis plusieurs années mais n’avait pas été suffisamment atteint. Sur les 88 sociétés néerlandaises cotées en Bourse, 58 ne pouvaient se vanter d’une telle représentation des femmes.
En Belgique?
En Belgique, une loi sur les quotas, en vigueur depuis 2011, prévoit la nomination d’un tiers des femmes au conseil d’administration des sociétés cotées. Ces dernières années, cela y a entraîné une forte augmentation du nombre de femmes (de 8,3% en 2008 à 26,8% en 2017).
Toutes les entreprises concernées ne respectent cependant pas ce Code belge de gouvernance d’entreprise. À partir de l’année prochaine, le texte deviendra encore plus strict, instaurant en outre une plus grande diversité d’âge et d’expérience