Le plan de Georges-Louis Bouchez pour forcer une percée dans la formation bruxelloise semble avoir échoué. Le président du MR espérait réconcilier les intérêts conflictuels de la N-VA et du PS, mais n’y est pas parvenu, laissant les choses calmes pendant plusieurs jours à Bruxelles, où un nouveau gouvernement est attendu depuis plus d’un an.
Principaux renseignements
- Georges-Louis Bouchez (MR) a présenté une solution créative en début de semaine pour forcer une percée dans la formation à Bruxelles.
- Depuis lors, il n’est toujours pas parvenu à réunir toutes les parties autour de la table.
- Il n’y a pas non plus beaucoup d’optimisme quant à la possibilité d’une percée prochaine.
Bien que plus de 13 mois se soient écoulés depuis les élections à Bruxelles, la coalition la plus logique reste celle entre Groen, Vooruit, Open Vld et N-VA du côté néerlandophone et Les Engagés, le PS et le MR du côté francophone.
Le problème est que le PS a un droit de veto sur la présence de la N-VA et que l’Open Vld ne veut faire partie d’un gouvernement qu’avec la N-VA. Georges-Louis Bouchez a voulu résoudre cette contradiction par un compromis typiquement belge. Dans son plan, la N-VA ne ferait pas vraiment partie du gouvernement bruxellois, mais il y aurait un secrétaire d’Etat avec une signature N-VA claire. Les deux points de vue opposés pourraient ainsi se mettre d’accord sur le nouveau gouvernement bruxellois sans perdre la face.
Tout le monde n’est pas autour de la table
La taille du cachet de la N-VA n’a pas été précisée tout de suite. Peu de temps après, il s’est avéré que Bouchez avait délibérément entretenu le flou sur ce point. Il s’est donc adressé à la N-VA et au PS avec deux versions légèrement différentes de son plan. La N-VA pensait pouvoir envoyer « un sherpa » aux négociations, tandis que le PS ne voulait toujours pas s’asseoir autour de la table avec eux.
La solution créative soigneusement élaborée par M. Bouchez s’est donc rapidement effondrée comme un château de cartes en début de semaine. Elle a donné lieu à des discussions bilatérales entre M. Bouchez et les partis séparément, mais l’idée de réunir tout le monde autour de la table n’a toujours pas abouti. À l’heure actuelle, les coulisses ne semblent guère optimistes quant à l’éventualité d’une percée prochaine. Les espoirs d’un gouvernement bruxellois avant les vacances bancaires du 21 juillet ont donc commencé à s’envoler.

