Les négociants en pétrole doutent que l’OPEP+ réduise sa production en 2026


Principaux renseignements

  • Les négociants en pétrole et les analystes doutent que l’OPEP+ réduise sa production en 2026.
  • La décision de l’OPEP+ de suspendre toute nouvelle augmentation de production a suscité la prudence, mais l’organisation ne réduira sa production que si les prix tombent en dessous de 50 dollars (43,10 euros) le baril.

Une récente enquête menée par Bloomberg News révèle qu’une majorité des négociants en pétrole et des analystes doutent que l’OPEP+ réduise sa production en 2026, malgré les prévisions d’un excédent mondial de l’offre.

Excédent record

La décision de suspendre les nouvelles augmentations de production au premier trimestre 2026 témoigne d’une prudence croissante chez les producteurs alors que des signes d’excédent de l’offre apparaissent. Les projections de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) indiquent un excédent record pour 2026. Bien que les contrats à terme sur le pétrole aient chuté de 14 % cette année, pour atteindre environ 64 dollars (55,17 euros) le baril à Londres, et que certains analystes de Wall Street prévoient de nouvelles baisses de prix, seule une minorité des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête s’attend à des réductions de production de l’OPEP+ l’année prochaine.

Beaucoup pensent que l’OPEP+ ne procédera à des réductions de production que si la demande s’effondre considérablement, que les prix tombent en dessous de 50 dollars (43,10 euros) le baril et qu’une nouvelle gestion du marché s’impose. La décision prise en avril de rompre avec des années de soutien des prix marque un changement stratégique visant à regagner des parts de marché perdues au profit de concurrents tels que les entreprises américaines de forage de schiste.

Considérations géopolitiques

Des facteurs géopolitiques peuvent également entrer en jeu. Le fait que l’Arabie saoudite souhaite obtenir des garanties de sécurité de la part de Washington ajoute une couche supplémentaire de complexité. L’AIE prévoit pour l’année prochaine un excédent potentiel de 4 millions de barils par jour sur les marchés mondiaux en raison d’une croissance modérée de la demande et d’une offre forte provenant des États-Unis, du Brésil et de la Guyane.

Les déclarations répétées de l’OPEP+ sur la possibilité de suspendre ou d’inverser les augmentations de production suggèrent qu’elle est consciente de ce risque de surplus. Les analystes estiment qu’en l’absence de troubles géopolitiques ou de sanctions contre des pays producteurs de pétrole importants tels que l’Iran ou la Russie, des réductions significatives de la production de l’OPEP+ pourraient être le seul moyen d’éviter une forte baisse des prix l’année prochaine.

Regain de parts de marché

Le changement stratégique visant à regagner des parts de marché peut être considéré comme une victoire pour l’alliance. Surtout si les prévisions indiquent une croissance soutenue de la demande de pétrole qui dépasse les attentes antérieures. De nombreux analystes estiment que l’OPEP+ maintiendra sa trajectoire actuelle visant à accroître sa part de marché plutôt que de recourir à des réductions de production en 2026. (fc)

Suivez également Business AM sur Google Actualités

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus