Le gouvernement De Wever durcit les règles pour les malades de longue durée qui ne collaborent pas à leur réintégration. Ainsi, ils perdront leurs allocations de chômage s’ils envoient deux fois leur chat chez un médecin-conseil. En revanche, ceux qui coopèrent à nouveau peuvent récupérer leurs allocations. C’est ce qui ressort de l’avant-projet de loi-programme de Frank Vandenbroucke (Vooruit), ministre de la Santé publique, que De Tijd a pu consulter.
Principaux renseignements
- Les malades de longue durée qui refusent de se rendre deux fois chez un médecin-conseil perdront leurs allocations. C’est ce que prévoit l’avant-projet de loi-programme de Mme Vandenbroucke.
- Les malades de longue durée sans contrat de travail doivent s’inscrire auprès du VDAB dans les 14 jours, dès lors qu’ils disposent d’un potentiel de travail suffisant.
- À partir du 1er juillet, le gouvernement souhaite également mettre un terme à l’effet de porte tournante, qui permet aux travailleurs de bénéficier de 30 jours de salaire garanti de la part de l’employeur à chaque rechute.
Dans l’actualité : De Tijd a pu consulter l’avant-projet de loi-programme de Vandenbroucke. Il ne s’agit que d’un premier paquet de mesures à soumettre au comité de gestion de l’INAMI. Le texte que le site d’information a pu consulter montre déjà que le gouvernement souhaite prendre des mesures plus strictes à l’encontre des malades de longue durée qui ne coopèrent pas suffisamment ou pas du tout au retour sur le marché du travail.
- Ceux qui ne coopèrent pas à leur réintégration seront punis plus sévèrement dans le cadre du régime proposé. Aujourd’hui, les bénéficiaires de prestations perdent 2,5 pour cent de leurs prestations s’ils continuent à refuser de se rendre chez un médecin-conseil après une longue insistance. Ce dernier est chargé d’évaluer si un malade de longue durée peut reprendre le travail.
- Selon les derniers chiffres de l’Institut national d’assurance maladie et invalidité (INAMI), plus de 9 milliards d’euros sont consacrés chaque année aux prestations versées aux personnes malades pendant plus d’un an.
- Mme Vandenbroucke veut maintenant supprimer l’intégralité des prestations dès qu’une personne ne se présente pas deux fois à un rendez-vous avec le médecin-conseil ou l’équipe pluridisciplinaire qui doit procéder à une première évaluation de sa capacité à reprendre (progressivement) le travail.
- Les personnes qui finissent par coopérer à nouveau peuvent récupérer leurs prestations. Si, après deux visites manquées, le malade de longue durée prend lui-même un troisième rendez-vous, les prestations sont rétablies. Les personnes qui envoient leur chat trois fois ne recevront à nouveau de l’argent que lorsqu’elles se seront effectivement rendues aux consultations.
- L’avant-projet prévoit également que les personnes qui ne se présentent pas deux fois à un premier contact avec le coordinateur du retour à l’emploi verront le montant de l’allocation journalière diminuer de 10 pour cent. Aujourd’hui, dans ce cas, il ne diminue que de 2,5 pour cent.
- En outre, les allocations seront bientôt refusées si une personne ne se présente pas, sans raison valable, à l’évaluation de réintégration effectuée par le conseiller en prévention ou le médecin du travail.
Et aussi ceci : Qu’en est-il des malades de longue durée sans contrat de travail?
- Elles doivent s’inscrire auprès du VDAB dans un délai de 14 jours dès qu’elles disposent d’un potentiel de travail suffisant. Si elles ne le font pas, elles doivent s’adresser au médecin-conseil ou à l’équipe pluridisciplinaire. Elles risquent alors de perdre leurs prestations. Les personnes qui s’inscrivent auprès du VDAB mais qui ne se présentent pas à l’entretien verront également le montant de leur allocation journalière réduit de 10 pour cent.
Mettre fin à l’effet de porte tournante
Egalement ceci (2) : A partir du 1er juillet, le gouvernement veut également mettre fin à l’effet de porte tournante, où les employés ont droit à 30 jours de salaire garanti par l’employeur à chaque fois qu’ils rechutent.
- À partir de cette date, ces travailleurs n’auront plus droit qu’à un mois de salaire garanti après huit semaines de reprise complète du travail, au lieu des deux semaines actuelles.
- Les personnes qui retombent malades après une reprise partielle du travail n’auront plus droit au salaire garanti et retomberont donc immédiatement sous le coup des allocations.
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