Les JO d’Hiver de la démesure: entre robots, canons à neige et 38 milliards de dollars

Ça y est, les athlètes du monde entier sont arrivés en Chine dans les différents villages olympiques en prévision des JO d’hiver de Pékin. Et ce ne fut pas de tout repos. Le pays impose en effet des mesures strictes pour lutter contre la propagation du coronavirus – notre compatriote Kim Meylemans en a d’ailleurs fait les frais. C’est dans ce contexte particulier que les robots s’imposent comme la solution idéale.

Pour les pays hôtes, les Jeux olympiques servent d’une certaine façon de vitrine. Ces derniers n’hésitent pas à dépenser des sommes folles pour aménager leur territoire en construisant des infrastructures luxueuses pour les athlètes, leurs agents et les journalistes en mettant en avant tout leur savoir-faire, mais aussi leurs innovations.

Dans certains cas, les sommes investies peuvent être hallucinantes. Officiellement, la Chine a déboursé 3,9 milliards de dollars pour organiser les JO d’hiver 2022, mais dans les faits, l’Empire du Milieu aurait finalement dépensé 10 fois plus.

Des JO verts et durables… vraiment ?

Une facture de 38,5 milliards de dollars qui s’explique en partie par le souhait de Pékin d’organiser les premiers JO entièrement gérés par des sources d’énergie renouvelable. Les villages d’athlètes ont été développés de manière durable. Ils sont en effet alimentés par l’énergie solaire.

À côté de cela, la Chine n’a pas hésité à employer des canons à neige pour recouvrir les paysages alentour aux villages où séjournent les athlètes. Un comble pour un projet qui se veut « vert ». Ce type d’appareils entraine en effet un lourd coût environnemental.

Près de 300 canons à neige sont utilisés pour recouvrir d’un manteau blanc les pistes, tremplins et pentes voisines dans une région connue pour sa sècheresse hivernale. De quoi engloutir environ 185 millions de litres d’eau, alors que l’eau manque dans la région.

Des cantines intelligentes et des robots serveur

Outre le désir de Pékin de marquer l’histoire en organisant des JO « neutres en carbone », le pays profite également de l’attention médiatique pour mettre en lumière ses avancées technologiques grâce à ses robots-serveurs. Si une partie des 670 plats chinois et occidentaux, dont des repas végétariens, halals et casher, seront servis par des employés humains, un grand nombre d’entre eux le seront par des robots.

Certains plats seront d’ailleurs préparés par des robots, dans des cuisines intelligentes. Des bras robotiques s’occuperont également de servir des boissons et cocktails.

L’objectif officiel est de minimiser les interactions entre les athlètes et le personnel des villages olympiques, afin de réduire les risques de contamination de coronavirus, bien qu’une intervention humaine reste nécessaire dans certains cas – point qui a été beaucoup critiqué. Les robots se chargeront de désinfecter les lieux et de livrer les repas « depuis le ciel », mais aussi à table.

La Chine a été affrété une ligne de train à grande vitesse pour relier les différents sites olympiques. Ce dernier est équipé d’un studio de diffusion en direct 5G ultra-haute définition à bord. Là encore, Pékin souhaite proposer des services haut de gamme aux participants des JO, afin de renforcer son image de pays à la pointe de la technologie.

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