Principaux renseignements
- La couverture contre le dollar américain a été retardée, les investisseurs reprenant confiance dans la stabilité du billet vert.
- Le dollar est sous pression depuis un certain temps, notamment en raison de la politique commerciale du président américain Donald Trump. Cela a incité de nombreux investisseurs à se couvrir contre une nouvelle dépréciation.
- On craignait que l’activité susmentionnée, combinée à la baisse des taux d’intérêt de la Fed, n’affaiblisse davantage le dollar. Cependant, l’effet boule de neige attendu ne s’est pas produit.
L’augmentation récente des opérations de couverture du dollar s’est atténuée, ce qui témoigne d’un regain de confiance dans la monnaie américaine. C’est ce qu’annonce l’agence de presse Reuters.
Conviction que le dollar a atteint son niveau le plus bas
À la suite de la mise en œuvre des tarifs commerciaux par l’administration Trump en avril, les investisseurs étrangers détenant des actifs américains ont subi des pertes en raison de la baisse des prix des actions et des obligations, ainsi que de l’affaiblissement du dollar. Cela a incité beaucoup d’entre eux à se couvrir contre une nouvelle dépréciation. Cependant, contrairement aux attentes, cette tendance s’est ralentie, permettant au dollar de se stabiliser et de se remettre de sa plus forte baisse depuis des années.
Si l’activité de couverture reste élevée par rapport aux niveaux historiques, elle est nettement moins importante qu’immédiatement après l’annonce des droits de douane. Les experts attribuent cette modération à la conviction que la baisse du dollar a peut-être atteint sa limite.
Le comportement des investisseurs varie
Les données sur les pratiques de couverture sont limitées, mais l’analyse suggère que les investisseurs étaient fortement investis dans des actifs américains au début de l’année et n’anticipaient pas un nouvel affaiblissement substantiel du dollar. Cela a réduit la nécessité perçue d’une couverture étendue.
La tendance varie d’un marché à l’autre. Par exemple, les fonds de pension australiens n’ont pas modifié de manière significative leur comportement de couverture à l’égard des actions américaines, tandis que la couverture des fonds de pension danois s’est stabilisée après une augmentation après le mois d’avril.
Pas d’effet boule de neige
Certaines entreprises d’investissement ont initialement mis en place des couvertures pour se protéger d’une nouvelle faiblesse du dollar, mais ont depuis partiellement dénoué ces positions, pariant sur la stabilité de la monnaie.
L’acte de couverture lui-même peut influencer les mouvements des devises. Vendre des dollars pour se protéger d’une baisse potentielle peut contribuer à un nouvel affaiblissement, en particulier lorsqu’il est combiné à une évolution des taux d’intérêt. Toutefois, l’effet « boule de neige » attendu ne s’est pas matérialisé.
Bien que le comportement des investisseurs puisse évoluer, les considérations de coût jouent un rôle important dans les décisions de couverture. Les frais de couverture varient en fonction des écarts de taux d’intérêt et des facteurs de marché. Par exemple, les investisseurs japonais sont confrontés à un coût annualisé substantiel d’environ 3,7 pour cent pour se couvrir contre la faiblesse du dollar, ce qui peut éroder considérablement les rendements si la monnaie reste stable. (uv)
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