Les gens qui ne s’excusent jamais seraient plus heureux

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Slate.fr cite un article du magazine en ligne Smithsonian qui rapporte une étude selon laquelle les personnes qui ne présentent jamais leurs excuses se sentent beaucoup mieux que celles qui s’attardent à demander pardon.

Smithsonian prend comme exemple la jeunesse :

« Peut-être avez-vous taclé Jimmy, peut-être lui avez-vous volé quelque chose ou que vous n’étiez qu’un gamin. Mais le pire de toutes ces expériences n’était pas de se retrouver dans le pétrin ou de se voir privé de dessert. Le plus ennuyant était le fait de présenter ses excuses ».

Les psychologues de l’European Journal of Social Psychology ont demandé aux personnes participant à l’étude de se rappeler de transgressions de leur passé. Par exemple, selon un ordre croissant, refuser la priorité à un piéton lorsqu’on est au volant ou encore voler quelque chose. Ensuite, les participants ont dû préciser s’ils avaient présenté des excuses ou non et expliquer comme ils se sentaient. Enfin, ils ont été invités à composer un e-mail pour faire part de leurs excuses ou alors à choisir de ne rien faire s’ils ne souhaitaient pas demander pardon.

Les chercheurs ont constaté que les personnes qui avaient refusé d’envoyer le mail ressentaient une meilleure estime d’eux-mêmes. Le scientifique Tyler Okimoto G explique : « Si vous refusez de présenter des excuses, vous en venez à vous sentir plus autonomes. Ce sentiment de pouvoir et de contrôle se traduit par une plus grande confiance en soi ».

Toutefois, on ne peut pas totalement conclure que le fait de ne plus présenter ses excuses soit une bonne idée, explique Slate.fr. En effet, l’excuse permet à la personne de réparer une erreur mais également de fortifier un lien personnel ou professionnel. En outre, la plupart des excuses que nous formulons ne sont pas sincères et sont présentées par convenance comme, par exemple, lorsque nous heurtons quelqu’un dans la rue, expliquent les chercheurs Jane L. Risen et Thomas Gilovich dans une autre étude.

Enfin, le blog du cours de Cognition Sociale de l’Université Libre de Bruxelles précise : « Bien que nous parvenions à faire la distinction entre des excuses forcées et sincères, nous acceptons les excuses lorsque nous sommes dans le rôle de « victime ». Ceci parce que sommes habitués à devoir faire nos excuses par politesse, la sincérité ne vient qu’au deuxième plan ».

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