Les filles qui font du sport ont 50 pour cent plus de chances d’obtenir un poste de haut niveau


Principaux renseignements

  • Les filles qui participent à des activités sportives extrascolaires ont 50 pour cent plus de chances d’obtenir des postes de haut niveau plus tard dans la vie.
  • Il existe un fossé entre les sexes en matière de pratique sportive, les filles manquant en moyenne 1,4 heure de sport par semaine.
  • Les filles qui pratiquent un sport développent leur résilience, leur confiance en elles et leur capacité d’adaptation. Ce sont des qualités très appréciées dans le monde professionnel.

Une étude révèle que les filles qui participent à des activités sportives extrascolaires ont 50 pour cent plus de chances d’occuper un poste à haute responsabilité plus tard dans leur vie. Un avantage comparable à celui d’un diplôme universitaire.

Malgré cet avantage, les filles sont confrontées à des obstacles considérables dans l’accès au sport par rapport à leurs homologues masculins. L’étude révèle un écart flagrant entre les sexes en matière de pratique sportive, les filles manquant en moyenne 1,4 heure de sport par semaine. Cela représente 280 millions d’heures perdues chaque année au Royaume-Uni, soit 340 000 filles de plus exclues du sport en raison de contraintes financières et d’un accès limité aux installations locales.

Compétences de vie fondamentales

L’étude montre que le sport joue un rôle essentiel dans le développement de compétences de vie fondamentales. Les filles qui font du sport développent de la résilience, de la confiance en soi et une grande capacité d’adaptation. Ces qualités sont très recherchées sur le marché du travail. Les sportives gèrent mieux la pression et osent relever de nouveaux défis. Ces résultats soulignent l’importance de créer un environnement qui encourage activement la pratique sportive chez les filles.

La secrétaire d’État à la Culture, Lisa Nandy, reconnaît les progrès réalisés dans la visibilité du sport féminin à la télévision, mais souligne que des obstacles profondément enracinés subsistent au niveau local. Le gouvernement prend des mesures pour y remédier en investissant 400 millions de livres sterling (462 millions d’euros) dans les zones dépourvues d’installations sportives et en réformant le programme scolaire afin d’assurer un accès égal au sport pour les garçons et les filles. Par ailleurs, un nouveau groupe de travail a été créé pour promouvoir le sport féminin.

Avantages économiques de la participation des filles aux sports

Le rapport estime que si les filles de 18 ans peuvent pratiquer un sport, cela pourrait générer d’importants bénéfices économiques. Chaque fille pourrait contribuer à hauteur de 30 000 livres (34 650 euros) à l’économie du Royaume-Uni au cours de sa vie. D’ici 2035, cela représenterait un avantage économique et sanitaire total de 6,5 milliards de livres (7,52 milliards d’euros), incluant un gain de productivité annuel de 570 millions de livres (658,20 millions d’euros) et une économie de 73 millions de livres (84,49 millions d’euros) pour le NHS.

L’étude brosse un tableau clair de l’écart entre les sexes en matière de pratique sportive : les garçons âgés de 11 à 18 ans passent en moyenne 1,4 heure de plus par semaine à faire du sport que les filles. Cette disparité s’explique par divers facteurs, notamment l’accès prioritaire aux terrains et aux installations pour les équipes de garçons.

Conséquences du manque de participation

Par conséquent, de nombreuses filles se désengagent du sport dès l’âge de 11 ans, optant pour des activités individuelles telles que des cours de fitness au lieu de pratiquer des sports d’équipe. Ce manque de participation les prive d’occasions cruciales de développer des compétences en matière de leadership et de travail d’équipe.

La professeure Stacey Pope du département des sciences du sport de l’université de Durham met en lumière l’inégalité persistante dans l’activité physique entre les filles et les femmes, comparée à celle des garçons et des hommes. Ses recherches révèlent un thème récurrent de discrimination de genre à travers les générations, où les filles rencontrent les mêmes obstacles que leurs mères et grands-mères.

Combattre les inégalités

Pope souligne la nécessité d’une action concrète de la part des principales parties prenantes, y compris le gouvernement et l’industrie des médias, pour s’attaquer efficacement à ce problème. Elle souligne l’impact positif d’une couverture médiatique accrue du sport féminin sur l’évolution des attitudes à l’égard de l’égalité des sexes. Les radiodiffuseurs ont la responsabilité de mettre en valeur les exploits sportifs des femmes afin d’inspirer les générations futures.

Sky, qui a commandé l’étude, plaide en faveur d’un allègement fiscal ciblé pour la production de sport féminin afin d’améliorer la qualité et la quantité de la couverture et de stimuler la création d’emplois dans le secteur.

Inspiration des modèles

L’étude révèle également le pouvoir d’inspiration des modèles : plus de la moitié des jeunes filles interrogées ont déclaré que le fait de regarder des athlètes féminines professionnelles les avait motivées à faire du sport, tandis que deux tiers d’entre elles ont reconnu que le fait de voir des athlètes diversifiées participer renforçait l’idée que le sport est pour tout le monde.

Malheureusement, certaines filles ont déclaré avoir été confrontées à un environnement hostile au cours de leur expérience sportive, les commentaires sexistes et sexuels étant monnaie courante. Ces résultats soulignent le besoin urgent de lutter contre le harcèlement et de créer des espaces sûrs et inclusifs pour les filles dans le sport. (fc)

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