Principaux renseignements
- Trois grands fabricants européens de satellites, Airbus, Thales et Leonardo, fusionnent leurs divisions pour former une entité unique capable de défier SpaceX.
- Cette fusion vise à remédier au déclin de la part de marché de l’Europe dans l’industrie des satellites en offrant des coûts de lancement plus bas et une compétitivité accrue face à SpaceX et aux rivaux chinois.
- Airbus détiendra initialement 35 pour cent de la nouvelle société holding, tandis que Thales et Leonardo détiendront chacun 32,5 pour cent.
Trois grands fabricants européens de satellites – Airbus, Thales et la société italienne Leonardo – seraient sur le point de fusionner leurs divisions satellites pour défier SpaceX d’Elon Musk.
Selon des sources familières avec les négociations, un accord fondamental a été conclu, même si certains détails doivent encore être clarifiés. Le conseil d’administration de Leonardo s’est réuni mardi pour discuter du projet, dont le nom de code est « Project Bromo ». Les trois entreprises travaillent ensemble depuis plus d’un an sur ce plan de fusion visant à relancer leurs activités satellites en difficulté.
SpaceX et ses concurrents chinois ont détrôné l’Europe, autrefois leader du secteur, en lançant des satellites en orbite à des coûts nettement inférieurs.
Fusion des divisions satellites européennes
La fusion regroupera Airbus Space Systems et Airbus Intelligence, Thales Alenia Space (le principal concurrent européen de Thales) et la division spatiale de Leonardo au sein d’une nouvelle société holding. Selon des journaux italiens, Airbus détiendrait initialement une participation de 35 pour cent dans la nouvelle entité, les autres partenaires détenant chacun 32,5 pour cent. Grâce à des paiements de péréquation, les trois entreprises pourraient finalement détenir un tiers des parts.
Les entreprises concernées ont refusé de commenter l’affaire. On ne sait pas encore si les partenaires se sont mis d’accord sur la structure de direction de l’entité fusionnée. La répartition du travail et des activités de recherche et développement entre Airbus, Thales et Leonardo sont également des questions politiques sensibles.
Défis du passé
Les précédentes tentatives de consolidation de l’industrie européenne des satellites ont échoué en raison d’intérêts nationaux conflictuels et des préoccupations soulevées par les régulateurs de la concurrence de l’UE. Airbus et Leonardo ont exhorté la Commission européenne à adopter une perspective plus globale sur le paysage concurrentiel. (jv)
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