Principaux renseignements
- L’année dernière, les expéditions de pétrole russe par la mer Baltique ont diminué de 10 pour cent.
- Cette baisse coïncide avec les sanctions de l’UE visant les exportations de pétrole et de gaz russes.
- Les navires plus anciens et mal entretenus sont de plus en plus utilisés, ce qui représente un risque pour l’environnement.
Les quatre derniers mois de 2024 ont vu une baisse d’environ 10 pour cent des expéditions de pétrole de la Russie par la mer Baltique. Cette baisse coïncide avec la mise en œuvre des sanctions de l’UE ciblant les exportations de pétrole et de gaz russes, qui ont pris effet en juin.
Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, les pays de la mer Baltique ont renforcé leur vigilance en raison des perturbations affectant les câbles électriques, les liaisons de télécommunications et les gazoducs. Certains incidents ont été liés à des mouvements de pétroliers. Les garde-côtes finlandais surveillent activement les pétroliers de la « flotte fantôme » employés par la Russie pour le transport de pétrole dans le golfe de Finlande.
Risque pour l’environnement
Ces navires sont souvent caractérisés comme étant vieux et mal entretenus, ce qui pose un risque important de déversement de pétrole et de dommages environnementaux pour le délicat écosystème de la mer Baltique. Le responsable de la sécurité maritime au sein des gardes-frontières finlandais, Mikko Hirvi, a noté qu’au cours des quatre ou cinq derniers mois de l’année 2024, on a observé une réduction d’environ 10 pour cent de la quantité de pétrole partant de Russie par rapport à la moyenne des deux années précédentes. Au cours de cette période, environ 70 à 80 pétroliers ont transporté chaque semaine du pétrole depuis les ports russes en passant par la mer Baltique.
Conséquences
Les sanctions peuvent contribuer au retrait éventuel du service des pétroliers de la flotte fantôme. Cependant, Hirvi a également souligné que des navires plus anciens ont été introduits dans le trafic de la mer Baltique en conséquence. Par conséquent, l’état général des navires en service s’est détérioré par rapport aux époques précédentes.
En octobre, les garde-côtes finlandais ont signalé des perturbations dans les signaux de navigation par satellite en mer Baltique. Cela a conduit certains pétroliers à manipuler leurs données de localisation pour dissimuler leurs mouvements. Les signaux de navigation compromis ont provoqué la désorientation des navires qui ont dérivé dangereusement près d’îles ou d’eaux peu profondes. Le 30 décembre 2024, les garde-côtes sont intervenus pour sécuriser un pétrolier qui se dirigeait vers le port russe de Primorsk en raison d’une panne de moteur. L’Allemagne est intervenue de la même façon pour un autre pétrolier à la dérive au large de sa côte baltique le 10 janvier 2025.
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