Les Etats-Unis prolongent le délai de vente par la Serbie de la participation russe dans la compagnie pétrolière NIS


Principaux renseignements

  • Les États-Unis ont prolongé jusqu’au 24 mars 2026 le délai accordé à la Serbie pour vendre la participation russe dans sa compagnie pétrolière NIS.
  • Les sanctions américaines contre NIS ont contraint la Serbie à augmenter ses importations de carburant.
  • Parmi les acheteurs potentiels de NIS figurent la société hongroise MOL et ADNOC des Émirats arabes unis.

Le département du Trésor américain a prolongé jusqu’au 24 mars 2026 le délai accordé à la Serbie pour vendre la participation russe dans sa compagnie pétrolière, Naftna industrija Srbije (NIS).

Répondre aux préoccupations en matière d’approvisionnement énergétique

Cette prorogation intervient après que les sanctions américaines à l’encontre de NIS ont contraint la Serbie à augmenter considérablement ses importations de carburant. Les sanctions, mises en œuvre le 9 octobre, visent la capacité de la Russie à utiliser les revenus de l’énergie pour financer sa guerre en Ukraine.

Alors que des négociations sont en cours pour identifier un nouveau propriétaire majoritaire, la licence délivrée par l’OFAC ne permet pas à NIS de s’engager dans des opérations commerciales régulières.

Propriété russe

Des entités russes, notamment un fonds basé à Saint-Pétersbourg, Gazprom et sa filiale Gazprom Neft, détiennent collectivement 56,15 pour cent des actions de NIS. L’État serbe en possède 29,87 pour cent, la part restante appartenant à de plus petits actionnaires.

Les États-Unis ont stipulé que l’élimination de la propriété russe était essentielle à la levée des sanctions contre NIS. Auparavant, Washington a retardé à plusieurs reprises la mise en œuvre de l’embargo.

Les acheteurs potentiels émergent

L’investissement de Gazprom Neft dans NIS dépasse les 2,55 milliards d’euros, selon le président russe Vladimir Poutine, qui a confirmé le dialogue en cours avec la Serbie pour résoudre la situation.

Des rapports suggèrent que la société hongroise MOL et la société ADNOC des Émirats arabes unis ont exprimé leur intérêt pour l’acquisition de NIS. Cette acquisition fait suite à la vente de NIS à Gazprom en 2008 pour 340 millions d’euros dans le cadre d’un accord intergouvernemental entre la Russie et la Serbie.

La forte dépendance de la Serbie à l’égard de Moscou en matière d’énergie reste évidente, NIS fournissant environ 80 pour cent du marché pétrolier national. En outre, environ 80 pour cent du gaz naturel utilisé par les ménages et les entreprises serbes provient de Russie.

Belgrade et Moscou entretiennent des liens politiques, économiques et militaires étroits.

Suivez également Business AM sur Google Actualités

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus