Principaux renseignements
- Les États-Unis ont imposé des sanctions radicales visant un réseau de transport maritime iranien contrôlé par Mohammad Hossein Shamkhani, fils d’un haut fonctionnaire iranien.
- Ces sanctions visent à démanteler le réseau utilisé pour vendre du pétrole iranien et russe par l’intermédiaire de sociétés écrans, privant ainsi le gouvernement iranien de dizaines de milliards de dollars de revenus.
- Les États-Unis continueront à faire pression sur l’Iran jusqu’à ce qu’il accepte un accord qui favorise la paix et la stabilité régionales et renonce à toute ambition nucléaire.
Le département du Trésor américain a annoncé des sanctions radicales visant un vaste réseau mondial de transport maritime qui serait contrôlé par Mohammad Hossein Shamkhani, fils du haut responsable iranien Ali Shamkhani. Ces sanctions représentent l’action la plus importante contre l’Iran depuis 2018 et visent à démanteler un réseau utilisé pour vendre du pétrole iranien et russe par le biais de sociétés écrans et d’intermédiaires.
Selon les responsables du Trésor, ce réseau générait des dizaines de milliards de dollars de revenus qui soutenaient le gouvernement iranien. Ils ont accusé Shamkhani d’avoir exploité la corruption et ses relations personnelles à Téhéran pour contourner les restrictions existantes. Les sanctions visent 15 entreprises maritimes, 52 navires, 12 individus et 53 entités impliqués dans l’évasion des sanctions à travers 17 pays.
Shamkhani sur la liste des sanctions de l’UE
Un fonctionnaire américain a souligné que la mesure avait été soigneusement conçue pour éviter de perturber les marchés pétroliers mondiaux tout en ciblant directement des acteurs spécifiques. Le lien entre Shamkhani et le chef suprême de l’Iran ainsi que les antécédents de son père en matière de sanctions expliquent l’importance de cette mesure.
L’UE a déjà sanctionné La UE a sanctionné Shamkhani en juillet pour son rôle dans le commerce du pétrole russe, et les États-Unis ont sanctionné son père en 2020. Téhéran a condamné les nouvelles sanctions américaines comme un acte hostile, accusant Washington de chercher à paralyser le développement de l’Iran et à saper les droits et les moyens de subsistance de son peuple.
Critique des États-Unis
Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Esmail Baghaei, a critiqué les États-Unis pour leur « addiction » à l’unilatéralisme, affirmant que leurs mesures violent de manière répétée le droit international et les droits de l’homme. Il a appelé à la responsabilité internationale et a réaffirmé l’engagement de l’Iran à défendre sa souveraineté et à poursuivre ses objectifs de développement.
Parmi les biens visés, on trouve plusieurs porte-conteneurs et pétroliers, soupçonnés d’être impliqués dans le commerce du pétrole sanctionné. Cette décision fait suite à des rapports suggérant que l’envoyé du président Donald Trump a abandonné la poursuite de nouveaux pourparlers nucléaires avec l’Iran comme objectif à court terme, après les frappes américaines du mois dernier sur les installations nucléaires iraniennes.
Le secrétaire d’État Marco Rubio a déclaré que les États-Unis continueraient à faire pression sur l’Iran jusqu’à ce qu’il accepte un accord promouvant la paix et la stabilité régionales tout en renonçant à ses ambitions nucléaires. Il a souligné l’engagement de l’administration à cibler ceux qui facilitent le commerce illicite du pétrole iranien et à couper le financement des activités déstabilisatrices. (uv)

