Les entreprises britanniques réduisent leurs coûts et leurs embauches après les hausses d’impôts


Principaux renseignements

  • Les chefs d’entreprise prévoient de réduire les coûts et les embauches en réponse aux récentes augmentations d’impôts.
  • Plus de la moitié des directeurs financiers interrogés par Deloitte placent la réduction des coûts en tête de leurs priorités, nombre d’entre eux se concentrant également sur la stimulation de la productivité et l’augmentation des prix pour les clients.
  • L’indice des prévisions d’emploi a atteint son niveau le plus bas depuis 12 ans en raison de la baisse des postes vacants et du nombre d’employés salariés.

Les chefs d’entreprise réagissent aux augmentations

Les chefs d’entreprise prévoient de réduire leurs coûts et leurs embauches en réponse aux récentes augmentations d’impôts prévues dans le budget d’automne. Ce sentiment se reflète dans les enquêtes menées par Deloitte et BDO, qui indiquent une baisse significative des prévisions en matière d’emploi depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Les prévisions d’emploi chutent

Une grande majorité (deux tiers) des directeurs financiers interrogés par Deloitte ont déclaré ne pas avoir l’intention d’augmenter le nombre d’embauches cette année, ce qui représente le niveau le plus élevé depuis quatre ans. De plus, 26 pour cent ont exprimé un pessimisme accru quant aux perspectives de leur entreprise par rapport à il y a trois mois, signalant un passage en territoire négatif pour la première fois en 18 mois.

La réduction des coûts comme priorité

La réduction des coûts est apparue comme la principale priorité pour plus de la moitié des directeurs financiers interrogés par Deloitte. Cette priorité est restée constante depuis près d’un an et est attribuée à l’impact de l’augmentation des coûts de l’assurance nationale pour les employeurs. Parmi les autres stratégies mentionnées figurent la stimulation de la productivité et l’augmentation des prix pour les clients.

Impact sur les entreprises

L’indice de l’emploi de BDO s’est fait l’écho de ces sentiments, atteignant en décembre son niveau le plus bas depuis 12 ans, en raison de la baisse des postes vacants et du nombre d’employés salariés. BDO prévoit une nouvelle baisse des intentions d’embauche, les entreprises s’adaptant à l’augmentation des cotisations d’assurance nationale et de la masse salariale. Cependant, la société suggère que les réductions potentielles des taux d’intérêt pourraient atténuer une partie de cette pression.

Les prévisions de Deloitte

Ces conclusions mettent en évidence l’impact négatif de l’augmentation des cotisations d’assurance nationale pour les employeurs, une source de revenus essentielle dans le budget d’octobre. L’économiste en chef de Deloitte, Ian Stewart, souligne que les entreprises ajustent leurs prévisions en matière d’investissements d’entreprise, de dépenses discrétionnaires et d’embauches au cours de l’année prochaine en raison des inquiétudes liées aux coûts. Malgré cette baisse de confiance des entreprises, Deloitte prévoit une reprise économique stimulée par la politique fiscale et les réductions des taux d’intérêt.

Prévisions de baisses de taux d’intérêt

Les directeurs financiers anticipent une baisse des taux d’intérêt de 0,75 point de pourcentage, pour atteindre 4 pour cent d’ici la fin de l’année 2025. Cette mesure devrait profiter aux entreprises et aux ménages en réduisant les coûts d’emprunt. Ces résultats d’enquête s’alignent sur les récentes déclarations d’éminents chefs d’entreprise qui ont fait part de leur intention d’investir dans l’automatisation et de contrôler les embauches dans un contexte de hausse des coûts salariaux, en particulier pour les postes les moins bien rémunérés.

Autres rapports

Un rapport distinct de KPMG et REC a également révélé la réticence de nombreuses entreprises à embaucher. La Banque d’Angleterre a reconnu que les décisions politiques du gouvernement ont introduit des incertitudes concernant les perspectives économiques. L’instabilité du marché a encore renforcé les inquiétudes concernant la hausse des coûts d’emprunt, ce qui pourrait entraver les investissements des entreprises.

Optimisme des fabricants

Malgré ces défis, un rapport de Make UK et PwC suggère que les fabricants restent optimistes quant à la compétitivité du Royaume-Uni. Près de six entreprises sur dix ont exprimé leur volonté d’augmenter leurs investissements en réponse à une stratégie industrielle globale. Make UK exhorte le gouvernement à exposer rapidement ses plans pour une stratégie à long terme.

Le PDG de Make UK souligne la résilience des fabricants britanniques et leur engagement en faveur de l’innovation et de l’investissement dans les nouvelles technologies, l’expansion des marchés et, surtout, leur main-d’œuvre. Il insiste sur le besoin urgent pour le gouvernement d’établir des priorités claires dans le cadre de sa stratégie industrielle afin de guider les entreprises à travers ces complexités et de capitaliser sur les avantages potentiels qu’elles entrevoient.

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