Principaux renseignements
- Les écuries de Formule 1 ont une valeur collective de plus de 34 milliards de dollars (29 milliards d’euros), grâce à la transformation réussie de ce sport en une marque mondiale de divertissement par Liberty Media.
- Les prix jouent un rôle crucial dans la valorisation des équipes, Ferrari recevant un paiement historique unique et McLaren bénéficiant de championnats des constructeurs consécutifs.
- L’introduction d’un plafond de coûts a stimulé la rentabilité de la plupart des équipes, et le sport bénéficie d’une prime de rareté puisque les nouvelles inscriptions sont limitées.
La Formule 1 connaît une croissance financière sans précédent. La valeur totale de toutes les écuries s’élève à plus de 34 milliards de dollars (29 milliards d’euros), selon une analyse récente de Sportico. Ferrari arrive en tête de liste avec 6,4 milliards de dollars (5,5 milliards d’euros), grâce à son histoire emblématique, ses fans à travers le monde et son statut exceptionnel dans le sport automobile.
Mercedes suit de près avec 5,88 milliards de dollars (5 milliards d’euros), tandis que McLaren occupe la troisième place avec une valeur de 4,73 milliards de dollars (4 milliards d’euros). Red Bull Racing complète le top 4 avec 4,32 milliards de dollars (3,7 milliards d’euros). Même Haas, la plus petite équipe du championnat, est évaluée à 1,68 milliard de dollars (1,44 milliard d’euros), soit plus que l’estimation de Sportico pour les Milwaukee Brewers de la Major League Baseball.
Moteurs de la croissance
Cette augmentation de la valeur reflète la transformation réussie de la Formule 1 par Liberty Media en une puissance mondiale du divertissement. L’augmentation des recettes de diffusion, l’expansion des marchés américains et une vague de parrainages de la part de géants de la technologie et de la finance ont alimenté cette croissance.
Les prix jouent un rôle crucial dans l’évaluation des équipes. Les dix équipes se sont partagé 1,27 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros) pour la saison 2024. La répartition se fait sur la base du classement des constructeurs, des performances commerciales et des bonus historiques. Ferrari reçoit un paiement « historique » unique de plusieurs dizaines de millions par an, tandis que le titre de constructeur remporté deux fois de suite par McLaren lui a valu la plus grande partie du prix de l’année dernière.
Santé financière du plateau
La santé financière du plateau dans son ensemble est solide. Les revenus des équipes ont atteint 4,5 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros) en 2024, Mercedes arrivant en tête avec plus de 800 millions de dollars (688 millions d’euros). L’introduction d’un plafond des coûts en 2021 a rendu la plupart des équipes rentables. Mercedes a généré un EBIT de 205 millions de dollars (176 millions d’euros), tandis que la renaissance de McLaren sur les circuits a fait de l’équipe l’une des plus lucratives de Formule 1.
Domination de Ferrari
La cote supérieure de Ferrari ne tient pas seulement à son histoire, mais aussi à sa stabilité, qui allie parfaitement le prestige du sport automobile et le succès de l’industrie automobile. Mercedes continue d’attirer les meilleurs sponsors, même dans l’ère post-Hamilton. La tendance à la hausse de McLaren est renforcée par la récente vente d’actions pour plusieurs milliards de dollars. La valeur de Red Bull reflète la domination de Max Verstappen malgré les changements de direction en cours au sein de l’équipe.
Avec l’arrivée d’Audi en 2026, via le rebranding de Sauber, et sans autres projets d’expansion, la Formule 1 bénéficie d’une prime de rareté. La demande des investisseurs est supérieure à l’offre, ce qui fait grimper les valorisations.
Les négociations sur l’accord Concorde pour 2026-2031 devraient générer encore plus de revenus, de nouvelles opportunités commerciales et éventuellement davantage d’investissements privés. Cependant, le sport est également confronté à des défis tels que l’évolution du paysage géopolitique et des changements importants dans la réglementation des moteurs qui mettront à l’épreuve les budgets de recherche. (jv)
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