Principaux renseignements
- Les pays développés ont bloqué un fonds destiné à aider les pays pauvres à restaurer les écosystèmes.
- Des accords ont été conclus sur la compensation pour les informations biologiques et l’inclusion des groupes autochtones, mais les questions de financement n’ont pas été abordées.
- L’opposition de l’UE au nouveau fonds n’était pas surprenante, compte tenu de sa position constante avant les négociations.
Les négociations sur la biodiversité de la COP16 de l’ONU se sont terminées abruptement à Cali, en Colombie, après que les pays développés ont bloqué la création d’un fonds destiné à aider les pays pauvres à restaurer leurs écosystèmes. Cette décision, prise par des pays tels que l’Union européenne, le Japon et le Canada, a mis en colère de nombreux délégués africains et latino-américains et a incité certains d’entre eux à se retirer des discussions sur d’autres sujets. Ce résultat a jeté une ombre sur une conférence qui visait à revitaliser le cadre mondial pour la biodiversité de 2022 (Kunming-Montréal), un traité aux objectifs ambitieux visant à stopper et à inverser la perte de biodiversité à l’échelle mondiale.
Si la COP16 a abouti à des accords sur des points importants tels que la compensation pour l’utilisation d’informations biologiques et l’inclusion des groupes autochtones dans les processus décisionnels, l’incapacité à répondre aux préoccupations en matière de financement s’est révélée très décevante. An Lambrechts, chef de la délégation de Greenpeace à la COP16, a souligné l’urgence de combler le déficit de financement pour la protection des populations et de la nature.
Résultats clés
L’UE s’est toujours déclarée opposée à la création d’un nouveau fonds avant les négociations, ce qui rend ce résultat peu surprenant. Malgré les obstacles initiaux, un accord a été conclu sur l’utilisation des informations génétiques biologiques (DSI). Cette proposition stipulait que les entreprises pharmaceutiques et cosmétiques tirant profit des DSI contribueraient volontairement à un fonds appelé Fonds de Cali, qui serait ensuite utilisé par les pays d’où proviennent les informations pour la restauration de la nature.
Parmi les autres réalisations notables, citons la création d’un organe subsidiaire chargé de garantir la participation des peuples autochtones et des communautés locales dans le cadre de la biodiversité et de reconnaître les personnes d’origine africaine en tant que gardiennes de la biodiversité. Un pas important a également été franchi en établissant un lien entre la perte de biodiversité et le changement climatique, une question cruciale à l’approche de la COP29. Les résultats de la réunion mettent toutefois en évidence le défi persistant que représente l’obtention d’un financement adéquat pour la conservation de la biodiversité.
Inquiétudes persistantes
Malgré les promesses et les contributions antérieures des pays développés, le déficit financier reste important. Un groupe de ministres des pays d’Afrique, d’Asie du Sud-Est et du Pacifique a exprimé son inquiétude face à l’absence d’augmentation du financement international de la protection de la nature dans leurs pays, exhortant les nations riches à fournir d’urgence de nouveaux fonds pour la biodiversité.
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