Les détaillants britanniques avertissent de pertes d’emplois et de hausses de prix après le budget au Royaume-Uni


Principaux renseignements

  • Le British Retail Consortium (BRC) estime que les modifications des cotisations d’assurance nationale (NIC) ajouteront chaque année 2,3 milliards de livres (2,76 milliards d’euros) à la pression fiscale des détaillants.
  • Le BRC souligne les défis auxquels sont confrontées les entreprises pour absorber l’augmentation des coûts liés aux cotisations patronales et au salaire de subsistance national.
  • L’impact cumulatif de diverses mesures budgétaires, y compris les factures de taxes sur les entreprises, la responsabilité élargie des producteurs et le système de consigne pour les boissons, coûtera à l’industrie environ 4,7 milliards de livres (5,64 milliards d’euros).

Des détaillants de premier plan ont fait part de leurs inquiétudes concernant l’inflation et les pertes d’emplois à la suite de l’annonce récente du budget par la chancelière Rachel Reeves. Un projet de lettre obtenu par Sky News, rédigé par le British Retail Consortium (BRC) et adressé à Mme Reeves, brosse un tableau sombre des conséquences potentielles des hausses d’impôts proposées.

L’impact sur les détaillants

Le BRC, qui représente de grandes enseignes telles qu’Asda et Tesco, ainsi que des centaines d’autres détaillants connus, affirme que l’ampleur des nouveaux coûts, combinée à la pression réglementaire existante, entraînera inévitablement des pertes d’emplois et des hausses de prix. Ils estiment que les modifications des cotisations d’assurance nationale (NIC) augmenteront la pression fiscale sur les détaillants de 2,3 milliards de livres (2,76 milliards d’euros) par an, principalement en raison de la réduction du seuil de revenu de 9 100 livres (10 920 euros) à 5 000 livres (6 000 euros).

Inquiétudes des détaillants individuels

Faisant écho à des avertissements similaires émanant de détaillants individuels tels que Marks & Spencer et J Sainsbury, le BRC souligne les difficultés rencontrées par les entreprises pour absorber l’augmentation des coûts liés aux cotisations patronales et au salaire de subsistance national. Andy Higginson, président du BRC et ancien dirigeant de Tesco et Morrisons, a fait publiquement allusion à la lettre lors d’une interview accordée à l’émission Today de la BBC Radio 4.

L’impact cumulatif

Le BRC décrit également l’impact cumulatif de diverses mesures budgétaires, y compris une augmentation des coûts de 2,7 milliards de livres (3,24 milliards d’euros) en raison de l’augmentation nationale des salaires pour le coût de la vie et une hausse attendue de 140 millions de livres (168 millions d’euros) des taxes professionnelles en avril 2025. Ils soulignent également la charge imposée aux détaillants par la réglementation existante, comme la responsabilité élargie des producteurs (EPR) et le système de consigne pour les boissons (DRS), qui coûtent au secteur environ 2 milliards de livres (2,4 milliards d’euros), avec des coûts supplémentaires attendus dans les années à venir.

Conséquences pour l’économie

L’organisation professionnelle souligne que le secteur de la vente au détail fonctionne avec des marges minces et est très compétitif, ce qui rend difficile l’absorption d’augmentations de coûts aussi importantes. Il prévient que les conséquences se feront sentir dans l’ensemble de l’économie, entraînant une augmentation de l’inflation, une réduction de la croissance de l’emploi et des salaires, ainsi qu’une baisse des investissements.

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