Principaux renseignements
- Les bénéfices des plus grands constructeurs automobiles mondiaux ont chuté de près de 50 pour cent au cours du premier semestre de l’année.
- La concurrence intense sur les prix, la lenteur des ventes de véhicules électriques et la préférence pour les marques nationales en Chine sont à l’origine de ce déclin.
- Les constructeurs automobiles doivent s’adapter en se débarrassant des actifs non rentables, en rationalisant leurs offres de produits et en se concentrant sur des segments de clientèle spécifiques pour survivre.
L’industrie automobile mondiale est confrontée à une crise de plus en plus grave, alors que les bénéfices chutent de façon spectaculaire. Une étude récente d’EY a révélé que les 19 plus grands constructeurs automobiles ont vu leur bénéfice d’exploitation chuter de près de 50 pour cent au cours du premier semestre de l’année. Cette baisse a été particulièrement marquée au deuxième trimestre, avec une chute de 55 pour cent des bénéfices.
Facteurs à l’origine de la baisse
L’étude met en évidence plusieurs facteurs contribuant à ce ralentissement, notamment l’atonie des ventes de véhicules électriques et la forte concurrence sur les prix sur les marchés clés. En outre, les consommateurs chinois privilégient de plus en plus les marques nationales, ce qui accroît la pression sur les constructeurs automobiles occidentaux établis. Les coûts élevés de transformation et de restructuration, les rappels et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement ne font qu’aggraver la situation.
Si certains constructeurs comme Geely, Great Wall Motor et BYD ont vu leurs bénéfices augmenter légèrement, d’autres, comme Renault, Nissan, Stellantis et Mazda, ont enregistré des pertes au premier semestre de l’année. Les constructeurs allemands ont collectivement enregistré une baisse de 38 pour cent de leurs bénéfices, tandis que les constructeurs américains ont enregistré une baisse de 43 pour cent.
Rétrécissement des marges bénéficiaires
Les marges bénéficiaires souffrent également dans l’ensemble de l’industrie. Sept des constructeurs étudiés ont enregistré des marges d’exploitation inférieures à 3 pour cent au deuxième trimestre, et quatre ont même déclaré des marges négatives. Suzuki est le constructeur automobile le plus rentable avec une marge de 10,4 pour cent, suivi de Kia (10,1 pour cent) et de Toyota (9,3 pour cent).
EY prévoit que ces défis persisteront dans un avenir prévisible en raison de la faiblesse des conditions économiques et des incertitudes géopolitiques persistantes. Le cabinet avertit que la survie de certains constructeurs est en jeu, soulignant la nécessité d’une action décisive. Les constructeurs automobiles doivent se débarrasser des actifs non rentables, rationaliser leurs vastes portefeuilles et se concentrer sur des segments de clientèle spécifiques en proposant des produits compétitifs.
L’adaptabilité est la clé
En substance, EY affirme que la simple taille n’est plus une garantie de succès dans le paysage automobile en évolution rapide. La capacité d’adaptation et l’orientation stratégique sont essentielles pour survivre dans ce secteur où la concurrence est féroce. (jv)
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