Principaux renseignements
- Les réductions des quotas d’importation d’acier proposées par l’UE pourraient augmenter de manière significative les coûts des intrants pour les constructeurs automobiles européens.
- Les constructeurs automobiles européens dépendent fortement de l’acier provenant de l’UE, environ 90 pour cent de leurs achats directs étant effectués à l’intérieur de l’Union.
- Les constructeurs automobiles ont besoin de quantités et de qualités d’acier spécifiques qui ne sont pas facilement disponibles sur le marché de l’UE, ce qui pourrait entraîner des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement.
L’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) a exprimé ses inquiétudes quant à une nouvelle proposition de l’UE visant à réduire de manière significative les quotas d’importation d’acier. Selon elle, les réductions proposées, qui réduiraient de près de moitié les importations d’acier en franchise de droits et doubleraient les droits hors quota à 50 pour cent, sont excessives et pourraient avoir un impact négatif sur les constructeurs automobiles européens.
Tout en reconnaissant la nécessité de certaines mesures de protection au sein de l’industrie sidérurgique, l’ACEA estime que la proposition de la Commission va trop loin dans l’isolement du marché européen. L’association souligne que les constructeurs automobiles européens dépendent fortement de l’acier provenant de l’UE, environ 90 pour cent de leurs achats directs étant originaires de l’Union. Par conséquent, ils sont particulièrement préoccupés par le potentiel d’augmentation des coûts des intrants et des charges administratives résultant du renforcement des restrictions à l’importation.
Disponibilité de nuances d’acier spécifiques
L’ACEA souligne que les constructeurs automobiles ont toujours besoin de quantités et de qualités d’acier spécifiques qui ne sont pas facilement disponibles sur le marché de l’UE. Elle souligne que l’acier de qualité automobile a toujours été rapidement épuisé dans le cadre du système de quotas existant.
En outre, l’ACEA s’interroge sur la faisabilité d’une nouvelle exigence obligeant les importateurs à tracer l’origine de l’acier initial utilisé dans leurs produits. Cette règle vise à empêcher les contournements, mais elle poserait des problèmes importants aux constructeurs automobiles qui opèrent dans des chaînes d’approvisionnement mondiales complexes. L’association appelle à une approche plus équilibrée qui prenne en compte les besoins des producteurs et des utilisateurs européens d’acier.
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