Principaux renseignements
- Lufthansa et Air France-KLM prévoient un nouveau trimestre difficile en raison de la pression des coûts et de la disponibilité limitée des avions.
- Les transporteurs sont confrontés à une escalade des coûts de maintenance, à des conditions météorologiques défavorables, à des contraintes de contrôle du trafic aérien et à des perturbations dans la région du Moyen-Orient.
- Les retards de livraison de Boeing et d’Airbus obligent les compagnies aériennes à utiliser des modèles d’avions plus anciens, ce qui entraîne des dépenses de maintenance plus élevées et des horaires de vol réduits.
Les principales compagnies aériennes européennes, dont Lufthansa et Air France-KLM, prévoient un nouveau trimestre difficile, marqué par des pressions persistantes sur les coûts et une disponibilité limitée des avions. Malgré une demande stable, les transporteurs continuent de faire face à l’escalade des coûts de maintenance, aux conditions météorologiques défavorables, aux contraintes de contrôle du trafic aérien et aux perturbations dans la région du Moyen-Orient, selon Reuters.
Ces problèmes sont aggravés par un retard important dans les livraisons de nouveaux avions, tant de Boeing que d’Airbus. Ce retard oblige les compagnies aériennes à utiliser des modèles d’avions plus anciens qui entraînent des frais de maintenance plus élevés, consomment plus de kérosène et nécessitent des horaires de vol réduits. Carsten Spohr, PDG de Lufthansa, a souligné cette préoccupation en déclarant que la compagnie aérienne prévoit maintenant un retard de cinq ans dans la réception de ses livraisons de Boeing 777X, les repoussant à 2026.
Des temps difficiles en perspective
Lufthansa devrait annoncer un bénéfice d’exploitation de 1,3 milliard d’euros au troisième trimestre, soit une baisse de 9 pour cent par rapport à l’année précédente et une marge de 12,1 pour cent. La compagnie aérienne serait confrontée à des pertes allant jusqu’à 506.000 euros par vol sur sa ligne Francfort-Beijing en raison de l’utilisation d’avions plus anciens avec un taux d’occupation limité, luttant contre les prix compétitifs des transporteurs chinois qui continuent à opérer au-dessus de l’espace aérien russe.
British Airways, qui fait partie d’IAG, a annoncé son intention d’annuler des vols long-courriers supplémentaires en raison des retards de livraison des moteurs de Rolls-Royce. Air France-KLM devrait également connaître une baisse de son chiffre d’affaires au troisième trimestre, en raison d’une diminution des réservations de billets liée aux Jeux olympiques de Paris.
Les compagnies aériennes luttent contre la hausse des coûts
Ces défis ont contribué à une tendance à la baisse des prix des actions des compagnies aériennes au cours des six derniers mois, bien qu’il y ait eu une légère reprise au cours du mois dernier. Les inquiétudes des investisseurs concernant la santé globale du secteur persistent. IAG est la seule compagnie à avoir connu une augmentation substantielle du prix de ses actions, de plus de 20 pour cent au cours des six derniers mois. Cette croissance est due à sa domination continue sur le marché de l’Atlantique Nord et à la diminution des retards de livraison.
Certaines compagnies aériennes ont indiqué que des temps plus difficiles les attendaient. Les retards de livraison devraient s’intensifier en 2026, car les perturbations actuelles de la chaîne d’approvisionnement ont un impact sur la production de nouveaux avions. Cependant, les analystes suggèrent qu’avec moins de sièges disponibles en raison des contraintes de capacité, les compagnies aériennes peuvent potentiellement demander des tarifs plus élevés si la demande reste robuste, ce qui est actuellement prévu.
Un tournant potentiel
Cette dynamique attendue ne s’est pas concrétisée. Neil Glynn, directeur général d’AIR Control Tower, observe qu’en dépit de la réduction de la capacité résultant des retards de livraison et d’une demande soutenue, la plupart des transporteurs en Europe et en Amérique du Nord affichent des résultats décevants.
Les compagnies aériennes pourraient également bénéficier financièrement l’année prochaine de la baisse des prix du kérosène si elles réduisent leurs positions de couverture.
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