Après des décennies de croissance à faire pâlir d’envie les dirigeants politiques du monde entier, l’économie chinoise risque de marquer le pas, voire d’entrer en récession.
La guerre commerciale avec les États-Unis, l’économie qui ralentit, le marché du travail qui offre moins d’opportunités qu’auparavant, les prix de la nourriture qui flambent, à cause de la peste porcine et de la météo, etc. Tout cela participe au fait que bon nombre de Chinois découvrent aujourd’hui une sensation qu’ils n’ont jamais connue, explique le New York Times, relayé par Korii. Ils commencent à se dire que, économiquement, le meilleur est derrière eux.
Et leur premier réflexe, face à un horizon aussi incertain, c’est l’épargne.
L’économie chinoise a longtemps pu compter sur la fièvre acheteuse de son immense marché intérieur pour croître. Mais si une partie significative de cet argent commence à dormir sur des comptes épargne, au lieu d’alimenter la machine économique, c’est toute l’industrie nationale, les nouvelles technologies en tête, qui va souffrir.
4.900 milliards de dollars par an
Pour tenter d’enrayer ce phénomène, le gouvernement s’efforce de mettre en place toute une série de mesures: baisse des taux d’intérêts, promotion du shopping ‘personnalisé’ en poussant les plateformes de vente en ligne à utiliser la collecte de données, modernisation des industries et des magasins, plans d’urbanisation, etc., passe en revue le journal américain.
Mais on aurait tort de croire que cette situation ne concerne que la Chine. Une baisse de la consommation de sa population – le New York Times évoque le chiffre de 4.900 milliards de dollars par an – aura fatalement un impact sur la croissance mondiale dans son ensemble. En effet, d’après le cabinet en stratégie internationale Boston Consulting Group, cité par le journal américain, les dépenses des Chinois ont été, au cours des dix dernières années, à l’origine d’un septième de la croissance mondiale…