La fin de l’argent liquide a été prédite à plusieurs reprises au cours de ces dernières années et le Coronavirus ne ferait qu’accélérer ce mouvement. Le virus détruira toutefois plus vite les cartes de crédit que l’argent liquide.
L’un des changements majeurs introduits dans la société sous l’impulsion du Covid-19 est celui des paiements ‘sans contact’. Les banques ont augmenté les limites des montants que nous pouvons dépenser lorsque nous payons nos achats via notre Smartphone, notre Smartwatch, via Apple Pay ou un autre service de paiement sans contact. Cette limite a été plafonnée à 50 euros dans la plupart des pays européens durant la pandémie.
Seuls 3,3 % des fraudes constatées lors de paiements concernent des paiements sans contact. Une étude récente, menée en février par le cabinet de recherche Bernstein a révélé qu’Apple Pay comptabilisait seulement 5% des dépenses mondiales par carte de crédit. En 2025, ce chiffre pourrait être ramené à 1 paiement sur 10.
Certains consommateurs se montrent toutefois réticents à l’idée de devenir encore plus dépendants de leur Smartphone. D’autres en revanche ne voient que les avantages d’une vie sans portefeuille. En particulier la diminution du risque de fraude si le Smartphone est équipé d’une sécurité biométrique.
En juin, Accenture a publié un rapport qui montrait que les paiements en espèces diminueraient de 30% cette année en Europe. Au Royaume-Uni, cette diminution pourrait même se chiffre à 40%. Des chiffres corroborés par les statistiques : entre février et juin, chez les Belges, les paiements sans contact sont passés de 16 à 35%. Les chiffres publiés en début d’année par le ministre des Finances Alexander De Croo vont également dans ce sens.
Les jeunes n’aiment pas les cartes de crédit
Selon un rapport rédigé par Clearpay, 60 % des personnes nées entre 1981 et 1996 n’ont pas de carte de crédit.
Les experts craignent que la disparition des paiements en liquide désavantage principalement les personnes âgées et les plus vulnérables de notre société. Mais les experts en finance pensent que les personnes qui doivent se protéger contre le virus pendant de longues périodes profitent simplement du trafic des paiements numériques.
L’argent liquide ne mourra probablement jamais. Mais pour les experts, il est toutefois possible que ‘les cartes de crédit soient un jour aux paiements, ce que le lecteur de CD ou les cassettes sont à la musique’. Le secteur bancaire remarque également (non sans tristesse) qu’une partie de son activité principale tombe lentement mais sûrement entre les mains d’Apple et de Google.