« Les Britanniques risquent d’oublier ce que travailler veut dire »

Le gouvernement britannique doit réduire drastiquement l’immigration avant les élections générales de 2025. En effet, la Grande-Bretagne est devenue trop dépendante de la main-d’œuvre étrangère. C’est ce qu’affirme la ministre britannique de l’Intérieur, Suella Braverman.

Pourquoi est-ce important ?

La réduction de l'immigration était l'une des priorités des Brexiters. Mais huit ans plus tard, le Centre d'études politiques estime que la migration nette s'est située l'année dernière entre 650 000 et 997 000 personnes. Le ministère de l'Intérieur estime que ce chiffre pourrait atteindre un million cette année, ce qui constituerait un nouveau record.

Dans l’actualité : Braverman a défendu sa position lors de la National Conservatism Conference. Elle a affirmé qu’il n’est « pas xénophobe de dire que l’immigration massive et rapide n’est pas viable ». Ses principales raisons sont les pressions exercées sur le logement, les services publics et les relations communautaires.

  • Elle souligne que des Britanniques peuvent être formés pour occuper les postes vacants, comme les chauffeurs de camion ou les bouchers.
  • La ministre prévient que la Grande-Bretagne risque « d’oublier comment faire les choses soi-même » si l’immigration nette reste à un niveau élevé.
    • À noter : les parents de Braverman sont d’origine indienne et ont émigré du Kenya et de l’île Maurice vers la Grande-Bretagne dans les années 1960.
  • La ministre a également souligné la nécessité de faire davantage pour l’intégration. Les migrants qui souhaitent rester au Royaume-Uni doivent parler anglais et adhérer aux valeurs britanniques.

De 13 % à 20 % depuis 2011

Les chiffres : les données du recensement de 2021 montrent que près d’un habitant de l’Angleterre et du Pays de Galles sur cinq est né à l’étranger. Ce chiffre est à comparer aux 13 % enregistrés en 2011.

Plus de 60 % des travailleurs du secteur de l’emballage et de la mise en bouteille sont nés à l’étranger. Il en va de même pour près de la moitié des médecins spécialistes, de deux médecins généralistes sur cinq et plus d’un quart des infirmières.

BL