Principaux renseignements
- Le bénéfice ajusté de Shell a chuté de 32 pour cent au deuxième trimestre, pour atteindre 4,26 milliards de dollars (3,71 milliards d’euros), en raison de la baisse des marges commerciales et des prix du pétrole et du gaz.
- Malgré la baisse des bénéfices, Shell continue de créer de la valeur pour ses actionnaires grâce à un programme de rachat d’actions de 3,5 milliards de dollars (3,07 milliards d’euros) au troisième trimestre.
- La dette nette de Shell a augmenté au deuxième trimestre pour atteindre 43,21 milliards de dollars (37,86 milliards d’euros), suscitant des critiques des groupes écologistes préoccupés par l’engagement de l’entreprise à réduire ses émissions de CO2.
Le bénéfice ajusté de Shell au deuxième trimestre 2023 s’est élevé à 4,26 milliards de dollars (3,71 milliards d’euros), soit une baisse de trente-deux pour cent par rapport aux 6,29 milliards de dollars (5,47 milliards d’euros) enregistrés à la même période l’année précédente. Ce recul est attribué à la baisse des marges commerciales ainsi qu’à la diminution des prix du pétrole et du gaz. Fin juin, le prix moyen du Brent brut était inférieur à 68 dollars le baril (59,2 euros), bien en dessous des 86 dollars (74,8 euros) observés un an plus tôt. C’est ce qui ressort des chiffres trimestriels.
Shell reste déterminée à assurer le rendement de ses actionnaires
Malgré cette baisse des bénéfices et l’augmentation de la dette nette, Shell reste engagée à restituer de la valeur à ses actionnaires grâce à des programmes de rachat d’actions. L’entreprise a annoncé un programme de rachat d’actions de 3,5 milliards de dollars (3,07 milliards d’euros) pour le troisième trimestre.
Le PDG de Shell, Wael Sawan, a souligné les solides performances opérationnelles de l’entreprise dans un contexte économique difficile. Il a mis en avant 3,9 milliards de dollars (3,42 milliards d’euros) d’économies structurelles réalisées depuis 2022, principalement grâce à des actions hors portefeuille. Ces efforts ont permis à Shell de lancer un nouveau programme de rachat d’actions de 3,5 milliards de dollars (3,07 milliards d’euros) pour les trois prochains mois, marquant ainsi le quinzième trimestre consécutif avec des rachats supérieurs à 3 milliards de dollars (2,63 milliards d’euros).
La dette nette de Shell augmente malgré les critiques
La dette nette de Shell a augmenté au deuxième trimestre pour atteindre 43,21 milliards de dollars (37,86 milliards d’euros), contre 38,3 milliards de dollars (33,56 milliards d’euros) un an plus tôt. La rentabilité continue de l’entreprise a suscité des critiques de la part des groupes écologistes, surtout après que Shell ait abandonné l’an dernier ses objectifs de décarbonation de l’économie.
Des analystes comme Keith Bowman d’Interactive Investor ont souligné que la diversité des activités de Shell dans les secteurs du pétrole, du gaz, des produits chimiques et de la vente au détail permet souvent à un secteur de compenser la faiblesse d’un autre. (uv)

