Les Belges vont-ils devoir faire carnaval sans confettis?

Déguisement, confettis, pekets et bières, telle est la panoplie du parfait carnavalier. Mais les petits bouts de papier multicolores semblent en lasser plus d’un. Plusieurs communes ont décidé de bannir les confettis de leur carnaval pour des raisons financières et environnementales. Ce n’est pas le cas de Binche qui privilégie les traditions. 

Il y a trois ans, la commune d’Hélécine a décidé d’abandonner les confettis pendant son carnaval. Et ce pour deux raisons: les confettis polluent et surtout, ça coûte cher. Les bouts de papier d’entassent dans les rues et peuvent rester là pendant des semaines et des semaines. Ils encrassent les égouts et peuvent boucher la tuyauterie de la ville. Comme le précise Stéphane Jadoul, directeur général de l’administration communale d’Hélécine pour Le Soir, « sortir la balayeuse le lendemain du carnaval et nettoyer les voiries, tout ça se fait aux frais de la collectivité ». 

Rapidement, plusieurs communes ont décidé d’imiter la commune du Brabant Wallon: 57 communes flamandes ont interdit les lancers de confettis. D’autres sont plus conciliantes comme à Menin en Flandre-Occidentale: on peut toujours en lancer mais seulement au début du cortège car les confettis « c’est encore l’âme du carnaval » explique Laurent Coppens, un échevin de Menin.   

À Binche, c’est non

Maintenant, les villes qui organisent un carnaval doivent choisir entre tradition et environnement. À Binche, le choix est déjà fait: ce sera avec des confettis et puis c’est tout. « Même si la Ville est sensible aux questions écologiques, une telle interdiction n’est pas du tout à l’ordre du jour », assure Murielle Evard, responsable communication de la ville pour Le Soir. « Si l’on interdit les confettis, bientôt ce sera le cas des oranges, à causes des pelures par terre. »

Pour contourner le débat, il est également possible d’utiliser des confettis traditionnels par du papier biodégradables. Cela semble être la meilleure solution mais il y a un problème: le prix. « Beaucoup trop cher » dit-on du côté de Menin. Il existe aussi des « bio-confettis », des sortes de pétales de fleurs séchées mais cela reste toujours plus cher.  

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