Les chiffres sont assez clairs : les Belges sont en fait assez peu nombreux à désirer une sortie immédiate du nucléaire, même si ces chiffres accusent d’assez importantes divergences régionales. Ça n’est toutefois pas le cas des autres options sur la table, où le tir est plus serré. Mais surtout, un Belge sur cinq ne sait pas quoi répondre.
Selon le dernier Grand Baromètre Le Soir-RTL Info-Ipsos-VTM- Het Laatste Nieuws, les Belges sont largement en faveur du maintien du nucléaire dans le pays, au moins pour un temps : seulement 15% des sondés se déclaraient en faveur d’une sortie immédiate de cette filière énergétique, pourtant légalement prévue en 2025. Un faible score qui, bien sûr, présente des variations régionales : il monte ainsi jusqu’à 24% parmi les Bruxellois, chute à 13% du côté des Flamands et grimpe à 18% en Wallonie.
Les Belges sont donc 30% à se déclarer en faveur de l’affirmation « Il faut investir dans de nouvelles (petites) centrales nucléaires », avec, pour être plus précis, 31% en Wallonie, 35% en Flandre et 27% à Bruxelles. Soit des écarts bien moins marqués que chez les opposants purs au nucléaire.
Quant à la phrase « Il faut prolonger la durée de vie des deux réacteurs nucléaires les moins anciens, mais par la suite abandonner le nucléaire », elle obtient 30% d’opinions favorables. Avec, là aussi, un tir assez serré dans chaque région : 28% en Flandre, 34% en Wallonie et 30% à Bruxelles.
A noter toutefois que ce sujet reste visiblement obscur pour de nombreux Belges : ils sont quand même 22% à déclarer qu’ils ne savent pas répondre, soit 24% des Flamands, 17% de Wallons et 20% des Bruxellois.