Principaux renseignements
- Plusieurs grandes banques centrales ont opté pour des réductions de taux d’intérêt cette semaine, malgré les incertitudes introduites par la victoire électorale de Donald Trump aux États-Unis et les augmentations potentielles des tarifs douaniers.
- La Banque nationale suisse a été particulièrement active dans la réduction des taux, abaissant les coûts d’emprunt à 1 pour cent grâce à trois réductions cette année.
- Les marchés prévoient une forte probabilité de nouvelles baisses de taux dans les principaux marchés développés, notamment au Canada, en Suède, à la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande, à la Banque centrale européenne, à la Réserve fédérale et à la Banque d’Angleterre.
Plusieurs grandes banques centrales ont opté pour des réductions de taux d’intérêt cette semaine, malgré les incertitudes introduites par la victoire de Donald Trump à l’élection américaine et les hausses potentielles de tarifs douaniers. Cette tendance s’aligne sur le fait que sept des dix principales banques centrales des marchés développés suivies par Reuters poursuivent actuellement des mesures d’assouplissement. Deux institutions maintiennent une position « plus élevée pour longtemps », tandis que le Japon se distingue par sa politique de resserrement.
La Banque nationale suisse a été particulièrement active dans la réduction des taux, abaissant les coûts d’emprunt à 1 pour cent par le biais de trois réductions cette année. L’inflation étant à son niveau le plus bas depuis plus de trois ans, les traders anticipent une nouvelle réduction d’un quart de point lors de la réunion du 12 décembre, avec la possibilité d’un mouvement plus important d’un demi-point.
Baisse des taux sur les marchés développés
Le Canada se situe également dans le camp des « dovish », ayant procédé à quatre baisses de taux consécutives depuis juin. La Banque du Canada a surpris les marchés en octobre en réduisant les taux de 50 points de base, plus que prévu, pour les ramener à 3,75 pour cent, en invoquant une inflation inférieure à son objectif de 2 pour cent et la faiblesse de l’économie.
La Riksbank suédoise a suivi cette tendance jeudi, en réduisant son taux directeur de 50 points de base à 2,75 pour cent. La banque a annoncé une autre réduction en décembre si les perspectives économiques et inflationnistes restent inchangées. Les marchés prévoient une forte probabilité d’une réduction d’un quart de point en décembre, et s’attendent à un nouvel assouplissement tout au long de l’année 2025.
Plus d’assouplissement à venir
La Banque de réserve de Nouvelle-Zélande a adopté une approche tout aussi prudente, soulignant un tableau économique sombre dans son récent rapport sur la stabilité financière. Bien que l’inflation reste dans sa fourchette cible, la RBNZ devrait continuer à réduire ses taux à un rythme soutenu, après avoir déjà réduit ses taux de 75 points de base au cours de ce cycle. Les marchés anticipent une nouvelle réduction de 50 points de base lors de la prochaine réunion de novembre et envisagent la possibilité d’une autre réduction en février.
La Banque centrale européenne (BCE) a également opté pour l’assouplissement, ayant procédé à trois réductions de taux cette année, dont une en octobre. Bien que les marchés aient initialement prévu une nouvelle réduction de 25 points de base en décembre, les récentes données économiques plus fortes que prévu ont conduit à réduire les attentes d’un mouvement plus substantiel. L’inflation dans la zone euro s’est accélérée au-delà des prévisions en octobre et pourrait poursuivre sa tendance à la hausse dans les mois à venir.
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