Les attaques de drones sur l’infrastructure pétrolière russe accroissent les inquiétudes sur les marchés pétroliers


Principaux renseignements

  • Les frappes de drones ukrainiens sur les infrastructures pétrolières russes, notamment le port de Primorsk et la raffinerie de Kirishi, suscitent des inquiétudes quant aux perturbations potentielles des marchés pétroliers mondiaux et à la pression à la hausse sur les prix.
  • Malgré les attaques, certaines compagnies pétrolières russes sont déterminées à maintenir les niveaux de production.
  • Les inquiétudes économiques aux États-Unis, alimentées par une croissance de l’emploi plus faible et une augmentation de l’inflation, sont contrebalancées par les attentes d’une réduction des taux d’intérêt de la Réserve fédérale, ce qui pourrait influencer la demande de pétrole.

Les prix du pétrole sont restés relativement stables lundi, alors que les investisseurs évaluaient les conséquences possibles des attaques de drones ukrainiens sur les raffineries de pétrole russes et les signes d’une demande croissante de carburant aux États-Unis.

Impact des frappes de drones

Les contrats à terme sur le Brent se négociaient à 67,23 dollars (57,29 euros) le baril, tandis que les contrats à terme sur le West Texas Intermediate atteignaient 62,93 dollars (53,59 euros) le baril. Les deux références ont connu une légère hausse la semaine précédente, en partie à cause de l’augmentation des attaques ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières russes. Parmi les cibles figuraient notamment Primorsk, le plus grand terminal d’exportation de pétrole de Russie, et la raffinerie Kirishinefteorgsintez, l’une des deux plus grandes raffineries du pays.

Selon les analystes de JPMorgan, dirigés par Natasha Kaneva, ces attaques témoignent d’une volonté croissante de perturber les marchés pétroliers mondiaux, ce qui pourrait entraîner une hausse des prix du pétrole. Primorsk, qui peut charger environ 1 million de barils par jour, est une plaque tournante vitale pour l’exportation du brut russe et le plus grand port de l’ouest de la Russie. La raffinerie de Kirishi, exploitée par Surgutneftegaz, traite environ 17,7 millions de tonnes de brut russe par an (soit 355 000 barils par jour), ce qui représente 6,4 pour cent de la capacité totale de raffinage du pays.

Maintien des niveaux de production

Malgré une attaque de drone samedi, une autre compagnie pétrolière russe de la région du Bachkortostan s’est engagée à maintenir ses niveaux de production, selon le gouverneur régional Radiy Khabirov.

Pendant ce temps, la pression monte sur la Russie alors que le président américain Donald Trump a réitéré sa volonté d’imposer des sanctions, exhortant l’Europe à aligner sa réponse sur celle des États-Unis. Les investisseurs suivent également de près les discussions commerciales entre les États-Unis et la Chine à Madrid, qui ont débuté dimanche. Ces discussions coïncident avec les demandes de Washington à ses alliés d’appliquer des droits de douane sur les importations chinoises en raison de l’achat continu de pétrole russe par la Chine.

Inquiétudes économiques 

La semaine dernière, les données plus faibles que prévu sur la création d’emplois et la hausse de l’inflation aux États-Unis ont suscité des inquiétudes quant à la croissance économique de la plus grande économie du monde et du principal consommateur de pétrole. Malgré ces inquiétudes, il est largement prévu que la Réserve fédérale réduise ses taux d’intérêt lors de sa réunion des 16 et 17 septembre. (uv)

Plus