Les agriculteurs britanniques menacent de prendre des mesures contre les modifications de l’impôt sur les successions


Principaux renseignements

  • Les agriculteurs britanniques sont très préoccupés par les modifications de l’impôt sur les successions qui pourraient dévaster les exploitations familiales et perturber les chaînes d’approvisionnement alimentaire.
  • Des actions de protestation, y compris le ralentissement des tracteurs et la rétention des produits, sont envisagées par certains groupes d’agriculteurs en réponse aux changements fiscaux.
  • Clive Bailye, fondateur du Farming Forum, reconnaît l’escalade des tensions à l’approche d’un rassemblement à Londres, mais s’oppose à des actions aussi extrêmes.

Le gouvernement britannique fait face à des critiques croissantes de la part des communautés agricoles concernant les récentes modifications fiscales du budget. Les agriculteurs craignent que la nouvelle mesure visant à augmenter les recettes par le biais de l’impôt sur les successions ne dévaste les exploitations familiales et ne perturbe les chaînes d’approvisionnement alimentaire. Ceci est rapporté par Sky News.

Certains agriculteurs ont menacé de prendre des mesures, telles que le blocage de ports ou l’instauration de pénuries alimentaires en retenant des produits si leurs demandes de réexamen sont ignorées. Des groupes plus radicaux de la communauté agricole envisagent également des manifestations impliquant des ralentissements de tracteurs et le refus d’épandre des boues d’épuration sur les terres agricoles. Clive Bailye, fondateur du Farming Forum, décrit cette plateforme en ligne comme « le Mumsnet des agriculteurs » et, bien qu’il s’oppose personnellement à de telles actions, il reconnaît l’escalade de la tension à l’approche d’un prochain rassemblement à Londres.

Les communautés agricoles expriment leur frustration

La récente annonce du chancelier imposant un impôt sur les successions de 50 pour cent sur les exploitations agricoles dépassant 1 million de livres sterling a suscité l’indignation des communautés rurales. Les détracteurs de cette mesure estiment qu’elle pourrait entraîner une hausse des prix des denrées alimentaires et avoir un effet dévastateur sur les exploitations familiales. Malgré cette réaction, le numéro 10 maintient que les agriculteurs bénéficient toujours d’un régime fiscal généreux.

Protestations et efforts de lobbying

La National Farmers’ Union (NFU) organise une action de lobbying de masse le 19 novembre afin que ses membres adressent une pétition aux députés pour qu’ils annulent les modifications budgétaires affectant l’allègement de la propriété agricole et l’allègement de la propriété commerciale. Bien que M. Bailye soutienne cette initiative, qui verra 1 800 membres de la NFU faire pression sur les parlementaires, il estime qu’elle est insuffisante.

Un autre rassemblement est prévu par les organisateurs le même jour en raison de contraintes juridiques empêchant les rassemblements d’agriculteurs à grande échelle à Westminster, comme l’a déclaré la NFU. Cet événement prévoit environ 10 000 participants qui défileront pacifiquement à travers Londres pour démontrer la force de leur mécontentement. M. Bailye souligne que l’objectif n’est pas de perturber le public, mais plutôt de mettre en évidence le rôle vital que jouent les agriculteurs dans l’alimentation de la nation.

Les groupes extrémistes envisagent des actions plus affirmées

Il reconnaît que des groupes plus extrémistes au sein de la communauté agricole préconisent des actions plus énergiques, à l’instar des manifestations observées en Europe, avec des blocages de tracteurs et des fermetures de routes. M. Bailye souligne que les agriculteurs ont les moyens de provoquer des perturbations importantes grâce à leurs machines et à leurs ressources, ce qui pourrait conduire à des arrestations massives. Il souligne également que les agriculteurs peuvent perturber les systèmes de gestion des déchets en empêchant l’épandage de boues d’épuration sur les terres agricoles.

M. Bailye admet que les agriculteurs sont divisés quant à l’éventualité d’un boycott des supermarchés ou des marchés aux bestiaux, reconnaissant que la plupart des exploitations n’ont pas les moyens de prendre des mesures aussi radicales.

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