Les 7 plages les plus dangereuses au monde

La mer cristalline, le sable doré et les palmiers ondulant sous le vent : le décor parfait pour des vacances de rêve.

Du moins en théorie, car certaines des plus belles plages du monde cachent plus d’un secret mortel, des pièges qui peuvent facilement transformer l’expérience de voyage en véritable cauchemar. Requins affamés, méduses mortelles, courants assassins et même radiations nucléaires : voici les sept destinations balnéaires à éviter absolument.

Fraser Island, Australie

La plus grande île sablonneuse du monde — 1 840 km² de superficie, inscrite au patrimoine de l’UNESCO depuis 1992 — se situe au large du Queensland, en Australie. Plages immaculées et paysage de carte postale, mais chaque recoin de cet endroit recèle une menace différente : les eaux sont peuplées de grands requins blancs et de méduses mortelles, des crocodiles patrouillent le rivage et, comme si cela ne suffisait pas, le sable peut aussi dissimuler des araignées, évidemment venimeuses. Sans oublier les dingos, chiens sauvages australiens qui s’attaquent régulièrement aux touristes (en 2001, un enfant de neuf ans a perdu la vie lors d’une attaque de deux dingos).

Même les conditions environnementales ne sont pas des plus clémentes : les marées soudaines recouvrent de larges portions de plage, piégeant souvent les baigneurs, et les courants marins sont si violents que même les nageurs les plus expérimentés peinent à leur résister.

Hanakapiai Beach, Hawaï

Sur l’île de Kauai, la Na Pali Coast : Hanakapiai Beach est tristement célèbre à Hawaï, là où des dizaines de victimes — des estimations locales évoquent au moins 30 décès entre 1970 et 2010 — ont été emportées par les redoutables courants de retour. Des eaux calmes qui, soudainement, deviennent des tourbillons puissants, emportant les nageurs au large. Beaucoup de personnes ont disparu à jamais, englouties par l’océan, si bien qu’un panneau à l’entrée de la plage recense ces tragédies.

Quiconque ose s’aventurer dans l’eau a peu de chances de revenir à la rive, et les problèmes de sécurité sont fréquents. On se souvient, par exemple, de 50 touristes bloqués toute une nuit par une crue subite due aux pluies.

Cape Tribulation, Australie

Dans le nord du Queensland, encore en Australie, où la forêt tropicale rejoint la mer, s’étend l’une des côtes les plus redoutées de la planète. Les eaux grouillent de méduses venimeuses, notamment la Chironex fleckeri, aussi appelée guêpe de mer, une créature transparente dont le venin peut provoquer un arrêt cardiaque fulgurant (en Australie, 64 morts ont été recensées entre 1884 et 2021).

Des crocodiles marins peuvent également surgir, mesurant jusqu’à six mètres et chassant aussi bien dans l’eau que sur le sable. Même les arbres sont dangereux : certaines plantes de la forêt, comme la Dendrocnide moroides — surnommée “plante suicide”, “gympie” ou “gympie gympie” — provoquent des brûlures extrêmement douloureuses au simple contact de la peau.

Praia de Boa Viagem, Brésil

La plage principale de Recife, dans l’État de Pernambouc, attire des touristes du monde entier, même si elle a bien changé. Jadis considérée comme sûre, elle est devenue, depuis 1992 — date de l’inauguration de Porto de Suape, l’un des plus grands ports brésiliens — le théâtre d’attaques de requins de plus en plus fréquentes. Plus de cinquante attaques documentées entre 1992 et 2012, dont 21 mortelles.

Les écologistes incriminent la construction du port : la destruction de la barrière de corail a permis aux requins-tigres et requins-bouledogues d’approcher dangereusement la côte. La baignade est officiellement interdite, mais beaucoup bravent les interdictions, parfois à leurs risques et périls.

New Smyrna Beach, Floride

Cette station balnéaire de Floride détient un triste record : le plus grand nombre d’attaques de requins par mètre carré de plage, pas moins de 238, ce qui lui a valu le titre officiel de “capitale mondiale des attaques de requins”.

Quiconque entre dans l’eau nage à proximité de requins sans s’en douter, tant les grands bancs de requins-bouledogues et de requins pointes noires y sont nombreux. Des dizaines de morsures sont recensées chaque année, fort heureusement jamais fatales. Les surfeurs sont les proies favorites : vus d’en bas, leur silhouette sur la planche ressemble à celle des phoques.

Playa Zipolite, Mexique

Difficile de faire plus explicite que son surnom : « Playa de los Muertos ». Zipolite, dans la ville d’Oaxaca, est célèbre au Mexique pour être la seule plage nudiste, mais elle l’est tout autant pour sa dangerosité extrême. La plage recèle d’imprévisibles et violents courants de retour, responsables de tragédies chaque année.

Les vagues peuvent tromper — apparemment paisibles, alors qu’en dessous se forment des remous qui entraînent les baigneurs au large. Des dizaines de personnes se noient chaque année. Les sauveteurs locaux sauvent des centaines de touristes imprudents, mais d’autres disparaissent dans les vagues avant qu’on ne puisse intervenir.

Atoll de Bikini, Îles Marshall

Entre 1946 et 1958, lors des opérations Crossroads et Castle Bravo, les États-Unis ont fait exploser des dizaines de bombes nucléaires sur cet atoll du Pacifique. Les habitants ont fui pour ne jamais revenir. En 1997, les autorités ont déclaré la zone à nouveau habitable, mais personne n’a osé y croire.

Ils avaient raison. Une étude menée en 2016, “Measurement of background gamma radiation in the northern Marshall Islands” — par l’Université Columbia —, a révélé que les niveaux de césium radioactif restent dangereusement élevés. Sous le sable blanc et les eaux turquoise se cache une contamination invisible, à l’origine de cancers et de malformations génétiques. Un paradis tropical transformé à jamais en piège mortel par l’arrogance humaine.

© Greenme.it

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