Les 10 comportements humains les plus destructeurs expliqués par la science

Par rapport à la plupart des animaux, l’homme est l’espèce dotée du plus de comportements destructeurs. L’espèce humaine possède la plus large panoplie de comportements faux, rusés ou autodestructeurs. Le vol, le mensonge, la tromperie, l’automutilation et le meurtre font partie de ces attitudes propres à l’homme.Mais comment explique le fait qu’une espèce aussi intelligente que la nôtre soit aussi destructrice, méchante, rancunière et violente? La science a fourni une série d’explications qui éclaircissent ces comportements destructeurs.

1. Propager des rumeurs

Propager des rumeurs sur d’autres personnes et les juger sont des comportements liés à l’évolution humaine. Les primatologues comparent les rumeurs chez l’homme à l’épouillage chez les singes. Pour l’homme, faire courir des rumeurs est un moyen de consolider les relations. Le commérage vise à renforcer le groupe et à augmenter l’estime de l’individu au détriment d’une tierce personne. « Quand deux personnes partagent une même aversion pour une autre personne, propager des rumeurs à son propos les rapprochent », explique Jennifer Bosson, professeur de psychologie à l’Université de Floride du Sud.

2. Parier

Parier est ancré dans nos gènes et dans notre cerveau. Cette attitude existe également chez les singes. Une étude publiée l’année dernière par la revue spécialisée Neuron a montré que le fait d’« être sur le point de gagner » provoque dans notre cerveau une réaction qui nous pousse à jouer et à parier davantage. « Les joueurs interprètent les quasi-accidents comme des évènements spéciaux qui le poussent à jouer plus », explique Luke Clark de l’Université de Cambridge.

3. Etre stressé

Le stress peut être mortel. Bon nombre de maladies cardio-vasculaires sont causées et aggravées par le stress et ce dernier augmente également le risque de cancer. Il n’y a pas vraiment d’explication au fait que notre corps et notre esprit ressentent du stress. Cela est vraisemblablement lié à l’attitude de fuite ou de lutte ancrée en nous d’un point de vue évolutif, comportement que nous adoptons lors de situations menaçantes. Pour notre cerveau, de nombreuses situations de notre monde moderne sont synonymes de « menaces » : des journées de travail interminables, l’échange d’e-mails et des appels téléphoniques incessants qui perturbent l’équilibre entre le travail et la vie de famille. Les spécialistes de la santé recommandent de faire de l’exercice et de dormir suffisamment afin de réduire le stress.

4. Décorer notre corps

La chirurgie plastique, les tatouages, les piercings sont de nos jours très populaires. Toutefois, dans l’histoire de l’humanité, ce type de pratiques a toujours existé. Les pratiques que nous connaissons de nos jours sont toutefois beaucoup plus bénignes que celles, plus barbares, d’anciennes communautés primitives. Ce comportement est naturellement lié au désir de répondre à un idéal de beauté. Et ce n’est pas nécessairement superficiel : des études ont montré que des personnes que l’on considère comme  « belles » trouvent plus facilement un emploi, suscitent davantage notre intérêt et sont de meilleurs vendeurs.

5. Harceler

Le harcèlement est le premier fléau des cours d’école. Des études ont montré que la moitié des élèves du primaire sont confrontés à ce comportement. Selon une étude européenne de 2009, les enfants qui ennuient et intimident leurs camarades ont également ce comportement à la maison avec leurs frères et sœurs. Selon un des chercheurs de cette étude, le harcèlement et l’intimidation trouveraient leur origine dans le foyer familial. Le harcèlement ne se limite pas à l’enfance. Comme l’ont montré diverses recherches, de nombreux adultes sont aussi souvent harcelés sur le lieu du travail. Selon les psychologues, l’homme harcèle pour obtenir un statut et du pouvoir. Chez les singes, on observe également ce comportement. Le harcèlement est profondément ancré dans nos gènes. Selon les experts, pour lutter contre le harcèlement, les personnes doivent réagir de manière rationnelle et cohérente.

6. Les mauvaises habitudes

Pourquoi avons-nous tant de mal à abandonner des mauvaises habitudes comme boire ou fumer? Nous savons qu’elles sont nuisibles pour nous et pour notre environnement, mais malgré cela, un nombre important d’entre nous n’arrivent pas à s’en défaire.Cindy Jardine de l’Université de l’Université d’Alberta aux Etats-Unis a étudié ce genre de comportements. Selon elle, plusieurs raisons expliquent pourquoi les personnes ont tant de mal à abandonner leurs mauvaises habitudes :

  • L’opposition et le défi, dispositions innées de l’homme
  • Le besoin d’acceptation sociale
  • L’incapacité à bien comprendre la nature du risque
  • Une vision individualiste du monde et la faculté de rationalisation des mauvaises habitudes
  • La prédisposition génétique à la dépendance

7. Tromper

De toutes les formes de comportements destructeurs, la tromperie est l’une des plus fascinantes. Alors que la plupart des personnes affirment que l’honnêteté est une vertu, un Américain sur cinq trouve moralement acceptable de frauder le fisc, selon une étude du Pew Research Center. En outre, une personne sur dix n’a aucun problème à tromper son conjoint. D’autres études ont montré que ce sont ceux qui disent avoir les valeurs morales les plus élevées qui sont parmi les plus tricheurs. Encore une fois, ce comportement est lié à l’évolution. Les hommes ont dans leurs gènes le désir d’avoir le plus de relations possibles avec différents partenaires. Cela augmente notamment la probabilité que leurs gènes soient transmis et subsistent. Ce comportement se remarque surtout chez les hommes de pouvoir.

8. Voler

Les personnes qui volent ne le font pas toujours par nécessité. Des études indiquent qu’environ 1 personne sur 10 a au moins une fois volé quelque chose dans sa vie. Selon la science, notre cerveau nous transmet un sentiment de récompense lorsque nous volons. Lors d’une expérience de 2009, il a été administré aux participants de la naltrexone, un inhibiteur des opiacés endogènes à l’origine de la sensation de plaisir libérée dans le cerveau d’une personne lorsqu’elle commet un vol. Il est apparu que lorsque les opiacés endogènes ont été bloqués, les participants ont eu automatiquement moins tendance à voler.

9. La violence

Tout au long de l’histoire de l’humanité, la violence est présente. Certains chercheurs ont conclu que l’homme désire cette violence ancrée dans ses gènes et que celle-ci affecte les centres de récompense du cerveau. Nos ancêtres lointains étaient beaucoup plus pacifiques que nous. Cependant, on a retrouvé des traces de cannibalisme chez les hommes préhistoriques.Selon les scientifiques, cette violence est passée dans nos gènes car elle nous a aidés à survivre.« L’agression est un comportement qui a lieu chez toutes sortes d’espèces animales vertébrées, elle est nécessaire pour obtenir et conserver des ressources importantes telles que les partenaires, le territoire et la nourriture », indique Craig Kennedy de l’Université Vanderbilt dans le Tennessee. Selon celui-ci, lorsque nous répondons à un évènement violent, le système de récompense et la dopamine sont activés dans notre cerveau.

10. Mentir

Personne ne sait pourquoi l’humain ment tellement. Certaines études ont montré que le mensonge est lié à des facteurs psychologiques profonds. Même si les animaux peuvent également faire preuve de ruse et de tromperie, seuls les hommes sont capables de prononcer des paroles en étant conscients que celles-ci sont fausses. Il n’est cependant pas évident d’imaginer un mensonge et de s’y tenir. Des études ont montré que mentir prend jusqu’à plus de 30% de temps que de dire la vérité. Mais alors pourquoi mentons-nous quand même?Bien que la science n’ait pas de réponse définitive, beaucoup de scientifiques pensent qu’il existe une relation entre le mensonge et l’estime de soi. Nous mentons pour garder notre image intacte. « Dès que les personnes ont l’impression que leur estime de soi commence à être  menacée, elles commencent immédiatement à raconter plus de mensonges », affirme également le psychologue  Robert Feldmann de l’Université de Massachusetts.