L’envoyé de Trump, Witkoff, cherche aujourd’hui à Moscou une percée dans les négociations de paix


Principaux renseignements

  • Steve Witkoff, envoyé spécial de Donald Trump, rencontre Vladimir Poutine à Moscou pour discuter d’un éventuel accord de paix dans le conflit ukrainien.
  • Bien qu’un optimisme règne autour d’un plan raffiné soutenu par les États-Unis, l’intégrité territoriale et les garanties de sécurité pour l’Ukraine restent des points de friction importants.
  • Les exigences de la Russie entrent souvent en conflit avec la souveraineté de l’Ukraine, ce qui constitue un obstacle à la conclusion d’un accord de paix durable.

La Maison Blanche se montre optimiste quant à la possibilité d’un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine. L’envoyé spécial du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, rencontrera aujourd’hui le président russe Vladimir Poutine à Moscou. Jared Kushner, gendre de Trump et conseiller officieux pour les affaires diplomatiques, assistera également au sommet.

Raffiner le plan de paix

La réunion fait suite à deux jours de négociations en Floride avec des responsables ukrainiens et américains, dont Witkoff et Kushner. Les discussions visaient à affiner un plan de paix soutenu par les États-Unis, initialement considéré comme favorable à la Russie. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié les discussions de constructives, tout en reconnaissant que des « questions difficiles » devaient être résolues.

La rencontre entre Poutine et Witkoff est prévue cet après-midi, selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Après avoir rencontré le président français Emmanuel Macron à Paris lundi, Zelensky a souligné les priorités de l’Ukraine dans les négociations de paix : préserver la souveraineté de l’Ukraine et obtenir des garanties de sécurité solides. Il a qualifié l’intégrité territoriale d’aspect le plus difficile, car la Russie continue de faire pression sur l’Ukraine pour qu’elle cède les territoires orientaux sous son contrôle, une exigence que l’Ukraine rejette catégoriquement.

Nécessité d’une implication européenne

Witkoff s’était également entretenu auparavant avec le Premier ministre britannique Sir Keir Starmer, le président Zelensky et le nouveau négociateur en chef de l’Ukraine, Rustem Umerov. Plusieurs dirigeants européens importants ont participé virtuellement à la réunion entre Zelensky et Macron. Karoline Leavitt, attachée de presse de la Maison Blanche, s’est montrée optimiste quant à la version finale de l’accord de paix et a déclaré que le gouvernement avait un « très bon » sentiment quant aux perspectives de fin de la guerre.

Macron a souligné qu’il n’y avait actuellement aucun plan de paix définitif et que l’Ukraine et l’Europe devaient être impliquées dans toute proposition. Il a déclaré que les concessions territoriales ne pouvaient être déterminées que par Zelensky et a insisté sur la nécessité d’une implication européenne dans le traitement des questions relatives aux avoirs russes gelés, aux garanties de sécurité et à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. Macron a salué les efforts déployés par l’administration Trump pour résoudre le conflit.

La chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a qualifié cette semaine de potentiellement cruciale, mais a exprimé sa crainte que la Russie ne soit disposée à s’engager qu’avec les parties qui feront de nouvelles concessions. Elle a mis en garde contre le fait d’exercer une pression excessive sur la partie la plus faible et a déclaré qu’une capitulation de l’Ukraine serait préjudiciable à toutes les parties concernées.

Garanties de sécurité pour l’Ukraine

Bien que la Russie ait parfois montré sa volonté de participer à des pourparlers de paix menés par les États-Unis, plusieurs de ses exigences sont en contradiction directe avec la souveraineté de l’Ukraine et sont jugées inacceptables par Kiev. La question du territoire reste un obstacle majeur, et les garanties de sécurité pour l’Ukraine font également l’objet d’un désaccord persistant.

L’Ukraine et ses partenaires européens souhaitent obtenir des garanties de sécurité solides pour l’Ukraine, telles que l’adhésion à l’OTAN, afin de se protéger contre de futures attaques. La Russie s’y oppose toutefois fermement, et Trump a également exclu l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance militaire. (fc)

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