L’économie japonaise se contracte pour la première fois depuis début 2024


Principaux renseignements

  • L’économie japonaise s’est contractée de 1,8 pour cent au troisième trimestre.
  • La récession a incité la Première ministre Sanae Takaichi à charger sa cabinet d’élaborer un plan de relance budgétaire de plus de 17 000 milliards de yens (environ 94,5 milliards d’euros).
  • Les réactions négatives se sont répercutées sur les marchés asiatiques, avec une chute de l’indice japonais Nikkei 225.

L’économie japonaise a connu une contraction de 1,8 pour cent au troisième trimestre de l’année par rapport à la même période de l’année précédente. Il s’agit de la première baisse trimestrielle depuis début 2024 et elle reflète une baisse de 0,4 pour cent par rapport au trimestre précédent.

Parmi les facteurs qui ont contribué à ce ralentissement, on peut citer le ralentissement de l’investissement résidentiel, qui a freiné la demande intérieure. Les facteurs externes ont également joué un rôle, les exportations nettes ayant baissé de 0,2 pour cent en raison de la réduction des expéditions à l’étranger et de la pression exercée par l’augmentation des droits de douane américains.

Rendements obligataires

La contraction a eu un impact sur les rendements obligataires, le rendement des obligations d’État japonaises à 10 ans atteignant 1,73 pour cent, son niveau le plus élevé depuis juin 2008. Cela signifie une demande croissante des investisseurs pour des rendements plus élevés sur la dette japonaise.

En réponse au ralentissement économique, le Premier ministre Sanae Takaichi a chargé sa cabinet d’élaborer un plan de relance budgétaire de plus de 17 000 milliards de yens (environ 94,5 milliards d’euros). Le plan, qui devrait être approuvé d’ici vendredi, vise à stimuler l’activité économique en augmentant les dépenses publiques ou en prenant des mesures d’allègement fiscal.

Marchés asiatiques

Alors que le Japon négociait récemment une réduction des droits de douane américains généraux sur les produits japonais de 25 pour cent à 15 pour cent, le secteur automobile a continué à être soumis à des droits de douane de 27,5 pour cent jusqu’à la mi-septembre, date à laquelle le taux réduit est entré en vigueur.

La publication des chiffres du PIB japonais a suscité des réactions négatives sur les marchés asiatiques. L’indice Nikkei 225 a chuté sous la barre des 50 000 points, enregistrant une perte de 0,74 pour cent. Cette baisse a été amplifiée par l’escalade des tensions diplomatiques entre le Japon et la Chine.

La Chine a publié un avis aux voyageurs à l’intention de ses citoyens, leur demandant d’éviter de se rendre au Japon après les déclarations du Premier ministre Takaichi sur une éventuelle attaque chinoise contre Taïwan. Ces déclarations suggéraient que le Japon réagirait militairement en vertu du principe de « défense collective ». (fc)

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