Principaux renseignements
- L’économie britannique a connu une maigre croissance de 0,1 pour cent au troisième trimestre, manquant ainsi les attentes des économistes.
- Le ministre des finances, Rachel Reeves, devrait annoncer des augmentations d’impôts dans le prochain budget d’automne, ce qui pourrait freiner les dépenses de consommation et l’activité économique.
- Les réductions potentielles des taux d’intérêt par la Banque d’Angleterre en décembre pourraient donner un coup de pouce à l’économie avant Noël.
L’économie britannique a connu une croissance minimale de 0,1 pour cent au troisième trimestre, en deçà des prévisions des économistes qui tablaient sur 0,2 pour cent. Cette performance médiocre fait suite à une expansion de 0,3 pour cent au trimestre précédent et soulève des inquiétudes avant le budget d’automne crucial prévu pour le 26 novembre. C’est ce qu’écrit CNBC.
Les données mensuelles révèlent une contraction de 0,1 pour cent en septembre, après une croissance stagnante en août. L’Office des statistiques nationales (ONS) a attribué ce ralentissement à des performances plus faibles dans les secteurs des services et de la construction, associées à de nouvelles baisses de la production. Une cyberattaque majeure contre Jaguar Land Rover a fortement perturbé l’activité manufacturière, interrompant la production pendant cinq semaines et contribuant à une baisse notable de la production automobile en septembre.
Ministre des finances Rachel Reeves
La ministre des finances, Rachel Reeves, devrait annoncer des augmentations d’impôts dans le prochain budget afin de relever les défis budgétaires du Royaume-Uni. Bien que ces mesures visent à stabiliser les finances publiques, on craint qu’elles ne freinent les dépenses de consommation et l’activité économique globale. Toutefois, une éventuelle baisse des taux d’intérêt par la Banque d’Angleterre lors de sa réunion de décembre pourrait donner un coup de fouet à l’économie avant Noël.
Reeves a souligné l’engagement du gouvernement à prendre des « décisions justes » dans le budget afin de favoriser une économie forte et de s’attaquer à des priorités essentielles telles que la réduction des listes d’attente, de la dette nationale et du coût de la vie. Les analystes estiment qu’il est essentiel de stimuler l’activité du marché du logement pour débloquer une croissance soutenue. Cependant, avec les hausses d’impôts qui se profilent, les dépenses de consommation et les services pourraient subir une pression supplémentaire à partir du deuxième trimestre de l’année prochaine.
Les chefs d’entreprise et les consommateurs attendent avec impatience l’annonce du budget, en quête de clarté dans un contexte de spéculation croissante. Amanda Blanc, directrice générale d’Aviva, a souligné l’importance de la certitude pour les entreprises et les particuliers afin de naviguer efficacement dans le paysage économique.
La banque d’Angleterre
La Banque d’Angleterre a récemment opté pour le maintien des taux d’intérêt, mais a signalé son intention de surveiller de près les tendances de l’inflation et du marché du travail avant de procéder à des ajustements. Des économistes comme Rob Wood anticipent une baisse des taux en décembre indépendamment des derniers chiffres du PIB, citant l’impact contractionniste anticipé du budget d’automne. Malgré le taux de croissance modeste, Rob Wood souligne la résilience de l’économie britannique, qui pourrait limiter l’émergence de capacités inutilisées et compliquer de nouvelles baisses de taux d’intérêt en 2026.
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