Les hommes belges gagnent en moyenne 5 % de plus que leurs collègues féminines. Ainsi, l’écart salarial dans notre pays est inférieur à la moyenne européenne. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude de l’Institut Européen pour l’Égalité entre les Hommes et les Femmes (EIGE).
L’écart salarial en Belgique est inférieur à la moyenne européenne

Pourquoi est-ce important ?
Bien que le principe de "salaire égal pour travail égal" ait été introduit en 1957 avec le Traité de Rome, l'écart salarial dit persiste dans la pratique.Dans l’actualité : La différence de salaire entre hommes et femmes dans notre pays s’est réduite ces dernières années. Les hommes gagnent maintenant en moyenne 5 % de plus que leurs collègues féminines.
- Au niveau européen, cette différence est de 12,7 %. La Belgique se porte donc plutôt bien à cet égard.
- L’écart salarial européen se réduit également. En 2015, il était encore de 15,5 %.
- L’Union européenne souhaite réduire davantage cet écart. Le Parlement européen préconise que les entreprises de taille moyenne et grande où l’écart salarial dépasse 2,5 % doivent prendre des mesures pour le réduire.
- De Morgen, qui a pu consulter l’étude, note qu’il existe des différences remarquables au sein de l’Union européenne. En Roumanie, l’écart salarial n’est que de 3,8 %, tandis qu’en Allemagne, il atteint 17,6 %.
« L’écart salarial est aussi le résultat des choix personnels »
Mais : L’économiste Stijn Baert note dans une analyse pour HLN.be que l’écart salarial est aussi largement lié aux choix personnels des hommes et des femmes.
- « Outre une différence entre travail à temps plein et à temps partiel, les hommes et les femmes diffèrent également dans les secteurs où ils travaillent et dans leur formation », dit-il. « Le rôle qu’ils jouent au sein de leur secteur est également important. Une étude que nous avons menée il y a quelques années montre par ailleurs que les jeunes femmes sont moins axées sur la promotion que les jeunes hommes. Cela est dû, entre autres, à une moindre propension des femmes à prendre des risques. »
- « Naturellement, les femmes ne font que partiellement et consciemment des choix financièrement moins avantageux », poursuit-il. « D’autres choix sont liés à la maternité. Car – autant que je sache – seules les femmes peuvent avoir des enfants et les familles continuent de choisir de confier davantage de tâches de soins aux femmes. Cela explique en partie pourquoi les femmes travaillent plus souvent à temps partiel et dans des secteurs ‘doux’. »
- Selon lui, l’écart salarial peut être abordé en prolongeant la durée du congé parental lorsque le père et la mère partagent de manière équilibrée. « Cela encourage les pères à prendre davantage de responsabilités et ouvre un débat approfondi sur la répartition au sein de la famille », dit-il.
Un grand écart de bien-être
En outre : Il n’y a pas seulement un écart salarial, selon l’étude de l’EIGE.
- Les femmes sont également confrontées à un écart de pension. Au sein de l’Union européenne, cet écart est en moyenne de 26 % au détriment des femmes. En Belgique, il est de 25 %.
- La différence de pension entre hommes et femmes est plus grande pour les femmes qui ont élevé (plus) d’enfants. Elles accumulent moins de droits à la pension au fil du temps.
- L’EIGE parle également d’un écart de bien-être. Dans l’Union européenne, il est de 36 %, soit presque trois fois plus que l’écart salarial.
- Les femmes européennes sont particulièrement désavantagées par rapport aux hommes en ce qui concerne les produits financiers tels que les actions et le patrimoine d’entreprise. Dans certains États membres de l’UE, il est encore plus difficile pour les femmes d’obtenir des prêts. Par exemple, des conditions plus strictes ou des tarifs plus élevés leur sont imposés.