Le vice-président de la BCE met en garde contre une chute brutale des marchés boursiers

Le vice-président de la BCE met en garde contre une chute brutale des marchés boursiers
Luis de Guindos – (Photo by Thomas Lohnes/Getty Images)

La BCE a présenté hier son Rapport sur la stabilité financière. À la suite de ce rapport, dans une interview accordée au site d’information américain CNBC, le vice-président Luis de Guindos a mis en garde contre la possibilité d’une chute brutale des marchés boursiers en cas de nouveaux chocs dans l’économie mondiale.

Pourquoi est-ce important ?

Les perspectives économiques (à court terme) restent très incertaines. Par exemple, l'incertitude dans le secteur financier n'a pas encore complètement disparu et le risque de récession n'a certainement pas encore été écarté. En Allemagne, la plus grande économie d'Europe, le produit intérieur brut (PIB) s'est déjà contracté pendant deux trimestres consécutifs.

Dans l’actualité : « Une chute brutale des marchés boursiers n’est pas exclue », a déclaré M. de Guindos lors d’une interview accordée à CNBC. « La raison en est que les valorisations sont élevées, donc si les perspectives macroéconomiques sont mauvaises, cela pourrait déclencher une correction sur les marchés.

  • Dans son rapport, la BCE note que les marchés mondiaux ont commencé l’année en force grâce à la chute des prix de l’énergie, à la réouverture de la Chine et à la résistance surprenante de l’économie de la zone euro, « ce qui a ramené les valorisations des actions au-dessus des moyennes historiques ».
  • Cette situation s’est brusquement interrompue à la fin du mois de février, lorsque le ton strict des banques centrales et les turbulences inattendues dans le secteur bancaire se sont emparés des marchés financiers. « Le positionnement actuel du marché rend les actions vulnérables à de nouvelles surprises », a déclaré le vice-président.
  • Dans le Rapport sur la stabilité financière, nous avons lu que les marchés sont particulièrement sensibles aux surprises en termes d’inflation, de prévisions de croissance et de politiques monétaires des banques centrales. Imaginons, par exemple, que l’inflation reste élevée plus longtemps que prévu, ce qui obligerait les banques centrales à poursuivre le resserrement de leurs politiques monétaires.

Des perspectives fragiles

Détails : La BCE écrit également que les perspectives de stabilité de la zone euro restent fragiles à la suite des récentes turbulences du secteur financier.

  • Si les banques ont jusqu’à présent remarquablement bien résisté aux récentes turbulences aux États-Unis et en Suisse, la hausse des coûts de financement et la baisse de la qualité des actifs pourraient encore affecter leur rentabilité », prévient l’institution monétaire.
  • Les prêteurs sont soutenus par des positions solides en termes de capital et de liquidités qu’il convient maintenant de maintenir, selon le Rapport sur la stabilité financière. La banque centrale appelle maintenant les autorités à maintenir les réserves de capital macroprudentielles, « tandis que certains pays pourraient également envisager des augmentations ciblées ».

(JM)

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