Le méga-barrage chinois : source d’énergie ou menace pour l’Inde ?


Principaux renseignements

  • Le récent tremblement de terre au Tibet a ravivé les inquiétudes concernant le projet chinois de « méga-barrage », qui présente des risques sismiques importants et des menaces potentielles pour l’eau dans la région orientale de l’Inde.
  • Les critiques mettent en garde contre les conséquences catastrophiques potentielles pour l’est de l’Inde et le nord du Bangladesh si le barrage cède à la suite d’un tremblement de terre de forte intensité à proximité de la structure.
  • L’absence d’accord formel de partage de l’eau entre l’Inde et la Chine rend l’Inde vulnérable aux décisions unilatérales de la Chine, ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les millions de personnes qui dépendent du bassin du Brahmapoutre.

Un récent tremblement de terre sur le plateau tibétain a renforcé les inquiétudes concernant l’ambitieux projet hydroélectrique de la Chine sur le fleuve Yarlung Zangbo. Ce projet, connu sous le nom de « méga-barrage« , présente des risques sismiques importants et des menaces potentielles pour l’eau dans la région orientale de l’Inde.

Le tremblement de terre de janvier 2025, d’une magnitude de 7,1, a causé des dégâts considérables dans la région de l’Himalaya. Bien que les détails précis restent obscurs en raison des restrictions imposées par la Chine sur l’internet au Tibet, la catastrophe a mis en évidence la vulnérabilité de la région, en particulier des infrastructures destinées au développement de l’énergie hydroélectrique. Le « méga-barrage », situé à seulement 22 kilomètres de la frontière de l’Arunachal Pradesh, suscite de vives inquiétudes parmi les experts et les organisations locales en Inde.

Inquiétudes sur le partage de l’eau

Bien que les autorités chinoises aient assuré que le barrage n’aurait qu’un impact minimal en aval, les critiques soulignent la dévastation potentielle causée par un tremblement de terre de forte intensité à proximité de l’ouvrage. L’All Assam Engineer’s Association (AAEA) a exhorté le gouvernement indien à aborder cette question avec la Chine, mettant en garde contre les conséquences catastrophiques potentielles pour l’est de l’Inde et le nord du Bangladesh en cas de rupture du barrage.

Réponse de l’Inde et déclarations des dirigeants régionaux

Les déclarations de dirigeants régionaux tels que Pema Khandu, ministre de l’Arunachal Pradesh, et Himanta Biswa Sarma, ministre de l’Assam, qui ont souligné le risque de perturbation de l’écosystème et la dépendance potentielle à l’égard des précipitations provenant du Bhoutan et de l’Arunachal Pradesh en cas de défaillance du barrage, ajoutent à ces inquiétudes. La réponse de l’Inde comprend le projet polyvalent Siang Upper dans l’Arunachal Pradesh, conçu pour réguler le débit du Brahmapoutre et atténuer toute libération soudaine d’eau par la Chine. Ce projet se heurte toutefois à l’opposition des communautés locales et des groupes de défense des droits de l’homme, qui s’inquiètent de l’impact sur l’environnement et du déplacement des populations indigènes.

L’absence d’un accord formel de partage de l’eau

Le problème fondamental reste l’absence d’un accord formel de partage des eaux entre l’Inde et la Chine pour les rivières transfrontalières qui prennent leur source au Tibet. Alors que l’Inde demande à la Chine d’adhérer aux directives des Nations unies pour une utilisation équitable et durable des cours d’eau internationaux, Pékin s’est montré réticent à mettre en œuvre ces principes. L’absence d’accord rend l’Inde vulnérable aux décisions unilatérales de la Chine, ce qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour les millions de personnes qui dépendent du bassin du Brahmapoutre.

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