Le ticket modérateur pour les médicaments et les médecins généralistes augmentera en 2026, mais les détails restent flous

La balle est dans le camp : à partir de l’été 2026, les patients devront mettre davantage la main à la poche pour une visite chez le médecin et pour certains médicaments. Le gouvernement fédéral a confirmé l’augmentation du « ticket modérateur ». Bien que l’objectif soit d’économiser chaque année une somme importante dans le budget des soins de santé, l’impact exact reste pour l’instant incertain. En effet, les détails doivent encore être négociés.


Principaux renseignements

  • Dans le grand accord budgétaire du gouvernement De Wever, il a été décidé d’augmenter le ticket modérateur dans les soins de santé. Il s’agit du ticket modérateur que les patients doivent payer auprès des médecins et pour certains médicaments.
  • L’augmentation du ticket modérateur entrera en vigueur à partir de juillet 2026.
  • Le montant exact de l’augmentation du ticket modérateur doit encore être négocié dans un avenir proche.

La rumeur circulait depuis des mois dans les couloirs de la Wetstraat, mais elle a été officiellement confirmée par le cabinet du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit). À partir du 1er juillet 2026, le ticket modérateur pour les soins médicaux augmentera. Cette mesure devrait permettre au Trésor public d’économiser quelque 125 millions d’euros par an. Cet argent sera toutefois réinvesti dans les soins de santé.

Les tarifs actuels sous pression

Actuellement, grâce à ce que l’on appelle le « tiers payant », les patients ne paient souvent que le ticket modérateur, tandis que le gouvernement rembourse la grande majorité des coûts directement au prestataire de soins de santé. Pour une visite chez un médecin généraliste conventionnel – un médecin qui respecte les tarifs officiels et ne facture pas de suppléments – ce ticket modérateur s’élève aujourd’hui à 4 euros par consultation. Pour un médecin spécialiste, ce montant est de 12 euros.

Les patients présentant un profil financièrement vulnérable bénéficient de l’allocation majorée (le fameux statut Bim) et paient nettement moins : 1 ou 3 euros respectivement. C’est ce système de ticket modérateur qui est aujourd’hui supprimé, même si le gouvernement souligne que l’accessibilité aux soins reste une priorité.

Le gouvernement paie donc le reste, mais le coût de cette prise en charge a énormément augmenté ces dernières années. Un ajustement était donc devenu inévitable.

Manque de clarté sur les montants concrets

Malgré la confirmation de l’augmentation des prix, de nombreuses questions restent sans réponse. Le cabinet Vandenbroucke n’a pas encore précisé si l’augmentation des prix s’appliquera à tous les services médicaux, ou si elle sera limitée à des consultations spécifiques ou à des catégories de médicaments. L’impact sur les patients les plus vulnérables est également incertain.

Lors de précédentes discussions budgétaires, il a été proposé d’augmenter d’un euro le ticket modérateur pour une visite chez le médecin généraliste. Bien que cette proposition particulière n’ait pas été formellement approuvée à l’époque, elle est de nouveau sur la table comme une ligne d’action probable.

La décision tombera en décembre

La finalisation de cette mesure est attendue pour le mois de décembre. C’est en effet à cette date que sera finalisée la nouvelle convention entre les médecins et les caisses d’assurance maladie (le medicomut), qui fixera les tarifs pour les deux années à venir. D’ici là, les patients devront attendre de voir à combien s’élèvera la facture en 2026.

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