Principaux renseignements
- Les femmes des pays de l’OCDE ont en moyenne 1,5 enfant chacune.
- La baisse du taux de natalité menace le vieillissement de la population et la diminution de la main-d’œuvre.
- Les gouvernements risquent d’être confrontés à une augmentation des dépenses liées aux pensions et aux soins de santé en raison du faible taux de natalité.
Au cours des six dernières décennies, le taux de natalité des femmes dans les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a chuté d’environ 50 pour cent. En 1960, les femmes avaient en moyenne 3,3 enfants chacune ; en 2022, ce chiffre était tombé à environ 1,5, selon un récent rapport de l’OCDE.
L’OCDE craint que cette baisse du taux de natalité n’ait de graves répercussions économiques et sociétales. Pour qu’une population reste stable, il faut un taux de natalité de 2,1 enfants par femme. Le faible taux actuel menace une population vieillissante et une main-d’œuvre en diminution. Cette évolution entraînerait une augmentation des dépenses publiques en matière de pensions et de soins de santé.
Coûts économiques et incertitude financière influencent décisions parentales
L’OCDE a également observé une tendance à ce que les femmes aient des enfants à un âge plus avancé. En 2000, l’âge maternel moyen était de 28,6 ans ; en 2022, il était passé à 30,9 ans. L’Allemagne a suivi cette tendance, l’âge maternel moyen passant de 28,8 à 31,4 ans au cours de la même période.
Stefano Scarpetta, chef de la division du travail et des affaires sociales de l’OCDE, a reconnu que les pays de l’OCDE investissent considérablement dans les programmes de soutien aux familles. Toutefois, il a souligné que « les coûts économiques et l’incertitude financière à long terme associés au fait d’élever des enfants continuent d’influencer fortement les décisions relatives à la parentalité ».
Nécessité de mesures de soutien aux familles
Scarpetta a plaidé en faveur de systèmes de soutien familial complets et fiables afin d’encourager la procréation. Cela inclut des logements abordables, des politiques qui facilitent l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et des initiatives qui favorisent l’accès à des emplois de qualité et à des opportunités de carrière pour les femmes.