Le Sénat approuve le plan de réduction des dépenses de 9 milliards de dollars de Trump


Principaux renseignements

  • Le Sénat, contrôlé par les Républicains, a approuvé un programme de réduction des dépenses de 9 milliards de dollars (7,7 milliards d’euros) demandé par le président Trump.
  • Ce paquet cible l’aide à l’étranger et la Corporation for Public Broadcasting.
  • Les démocrates se sont opposés à ces réductions, s’inquiétant de leur impact sur les médias publics et les services essentiels.

Le Sénat, contrôlé par les républicains, a approuvé un ensemble de réductions de dépenses demandées par le président Donald Trump, et l’a transmis à la Chambre des représentants pour un examen plus approfondi. C’est ce que rapporte NBC News. Ce paquet annule 9 milliards de dollars (7,77 milliards d’euros) de fonds précédemment alloués, ciblant l’aide étrangère et la Corporation for Public Broadcasting, qui soutient NPR et PBS.

Les républicains ont eu recours à une tactique procédurale peu commune pour contourner l’exigence des 60 voix et faire passer cette mesure selon les lignes du parti. Le vote final a été de 51-48, deux républicains, les sénateurs Susan Collins du Maine et Lisa Murkowski de l’Alaska, ayant rejoint les démocrates dans l’opposition. Tous les sénateurs démocrates ont voté contre le paquet. La sénatrice Tina Smith (Minnesota) était absente lors de tous les votes en raison d’un problème de santé.

Prochaines étapes

La mesure retourne maintenant à la Chambre, devant être approuvée avant que le président Trump ne puisse la signer en tant que loi. Les sénateurs ont amendé le projet de loi, que la Chambre a adopté 214-212 le mois dernier, en supprimant 400 millions de dollars (345 millions d’euros) de coupes visant le PEPFAR, un programme d’aide à l’étranger qui lutte contre le VIH/sida. Les législateurs disposent d’un délai de 45 jours pour déposer le paquet de réductions sur le bureau du président.

Le chef de la majorité sénatoriale, John Thune (South Dakota), a défendu les coupes, déclarant que 9 milliards de dollars représentent une fraction minuscule de l’ensemble des dépenses fédérales et soulignant la nécessité d’identifier le gaspillage et l’inefficacité au sein du budget afin d’assurer la viabilité fiscale.

Lignes de conduite et préoccupations des partis

Bien qu’il ait voté contre le projet de loi au stade de la procédure, le chef de la minorité du Sénat, Mitch McConnell (Kentucky), a finalement voté pour le renvoyer à la Chambre des représentants. Il s’est inquiété du manque de clarté de la Maison Blanche concernant les détails de la mise en œuvre, remettant en question la demande de « chèque en blanc » et soulignant la nécessité d’une justification.

La sénatrice Lisa Murkowski (Alaska) a souligné le rôle essentiel des médias publics dans la diffusion des alertes d’urgence, en citant l’exemple d’un récent tremblement de terre et d’une alerte au tsunami le long de la côte de l’Alaska. Elle a souligné l’importance de ces organisations pour servir leurs communautés et sauver des vies.

Points de vue supplémentaires des Républicains

Tout en exprimant des réserves, certains sénateurs républicains ont finalement voté en faveur de la mesure. Le sénateur Thom Tillis (North Carolina) a reconnu les conséquences imprévues potentielles mais a maintenu son optimisme quant à sa mise en œuvre. Le sénateur Roger Wicker (Mississippi), président de la commission des forces armées, a fait part de ses inquiétudes quant à la déférence législative à l’égard du pouvoir exécutif, suggérant qu’elle sapait les responsabilités constitutionnelles du Congrès. Il a finalement voté en faveur de la mesure en raison de la perception d’une « crise budgétaire ».

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