Principaux renseignements
- Les préoccupations économiques limitent les augmentations possibles des dépenses de défense au Royaume-Uni, ce qui nécessiterait des hausses d’impôts importantes ou des réductions dans d’autres domaines.
- Les pressions exercées par l’OTAN et le secrétaire américain à la défense encouragent le Royaume-Uni à s’aligner sur un engagement de 5 pour cent du PIB pour la défense.
- L’historique des promesses militaires non tenues et des contraintes de capacité du Royaume-Uni soulève des doutes quant à sa capacité à remplir des engagements ambitieux.
Le débat sur les dépenses de défense du Royaume-Uni reflète les schémas historiques, les politiciens plaidant pour une augmentation des dépenses militaires en dépit des contraintes budgétaires. Alors qu’une révolution militaire est en cours grâce aux drones et à une technologie moins coûteuse, le Royaume-Uni est confronté au défi de remplacer le matériel vieillissant et de reconstituer les stocks de munitions qui s’épuisent.
Les économistes mettent en garde contre une augmentation significative des dépenses de défense sans hausse substantielle des impôts, ce qui soulève la question de savoir qui l’emportera en fin de compte dans ce débat. Les récentes déclarations du Premier ministre Keir Starmer soulignant l’urgence de la préparation militaire font écho aux sentiments chauvins d’il y a un siècle. Toutefois, les dépenses de défense prévues par le Royaume-Uni, à savoir 2,5 pour cent du PIB d’ici 2027, avec un objectif ambitieux de 3 pour cent d’ici le milieu des années 2030, ne sont pas à la hauteur de cette rhétorique.
La pression monte pour une augmentation des dépenses
La pression en faveur d’une augmentation des dépenses de défense s’intensifie. L’OTAN est parvenue à un consensus sur un engagement de 5 pour cent, dont 3,5 pour cent pour les forces armées et 1,5 pour cent pour les dépenses connexes. Le secrétaire américain à la défense a directement exhorté le Royaume-Uni à s’aligner sur cet objectif. Entre-temps, les priorités nationales telles que la préservation des prestations sociales et les inquiétudes concernant l’augmentation des rendements des obligations en raison de l’explosion des déficits compliquent la situation.
L’histoire du Royaume-Uni est ponctuée de cas où les promesses concernant les engagements militaires n’ont pas été tenues. La proposition de Starmer d’une « coalition de volontaires » pour remplacer les États-Unis dans les efforts de maintien de la paix en Ukraine a été accueillie avec scepticisme, car l’armée britannique n’a pas la capacité de se déployer à grande échelle.
Renforcement des forces maritimes
La récente Strategic Defence Review (SDR), bien qu’elle ait reçu un accueil généralement positif de la part des experts militaires, reconnaît que les capacités de guerre se sont vidées de leur substance en raison d’années de sous-investissement. La SDR suggère de se concentrer à nouveau sur le théâtre européen et propose de renforcer les forces maritimes, ce qui laisse présager un retour à un « mode de guerre britannique » familier.
(ns)

