Le Royaume-Uni lance une commission de réforme des retraites face à une crise imminente


Principaux renseignements

  • Le Royaume-Uni est confronté à une crise potentielle des retraites en raison d’une épargne insuffisante.
  • Une commission indépendante étudiera des réformes telles que l’abaissement de l’âge de l’affiliation automatique et l’augmentation des taux de cotisation.
  • La garantie des pensions à triple verrou reste en dehors du champ d’application de l’examen de la commission.

Le Royaume-Uni est confronté à une crise potentielle de pauvreté des retraités dans les décennies à venir, à moins que des réformes significatives ne soient mises en œuvre dans le système d’épargne-retraite. Cette mise en garde émane de Liz Kendall, secrétaire d’État au travail et aux pensions, qui a lancé une commission indépendante chargée de remanier le paysage des pensions.

Kendall a souligné l’inquiétude croissante que les futurs retraités soient moins bien lotis que leurs prédécesseurs en raison de l’insuffisance des taux d’épargne et du fait qu’une grande partie de la population active n’épargne pas du tout en vue de la retraite. La commission reflète l’approche adoptée par le gouvernement de Tony Blair en 2002, qui a conduit à l’introduction de l’auto-inscription sous la direction d’Adair Turner.

Une nouvelle commission chargée de sécuriser l’avenir de l’épargne-retraite

Dirigée par Jeannie Drake, membre de l’équipe initiale d’Adair Turner, et rejointe par des personnalités comme Sir Ian Cheshire et l’économiste Nick Pearce, la commission vise à favoriser le consensus par le biais de consultations avec des acteurs clés tels que la Confédération de l’industrie britannique et le Trades Union Congress. Parmi les solutions possibles figurent l’abaissement de l’âge de l’auto-inscription (actuellement 22 ans) et l’augmentation des taux de cotisation (actuellement 8 pour cent). Le concept de « sidecar savings », qui permet d’accéder à une partie de l’épargne retraite en cas d’urgence, sera également exploré.

Kendall a souligné que le champ d’action de la commission excluait la révision de la coûteuse garantie des pensions à triple verrou, qui assure une augmentation des pensions de l’État alignée sur l’inflation, les salaires ou un minimum de 2,5 pour cent. Elle a reconnu le fardeau financier important que représente la triple garantie, comme l’a souligné l’Office indépendant pour la responsabilité budgétaire (Office for Budget Responsibility).

La crise du logement aggrave la pauvreté des retraités

Répondant aux inquiétudes concernant les coûts du logement qui contribuent à la pauvreté des retraités, Kendall a souligné les politiques du parti travailliste visant à accroître la construction de logements et à les rendre plus abordables. Bien que les modifications fiscales liées aux pensions ne relèvent pas de la compétence de la commission, elles restent un sujet de discussion dans le contexte des mesures potentielles de réduction des coûts.

Les groupes d’entreprises ont accueilli ce lancement avec prudence, soulignant la nécessité d’une approche collaborative qui évite d’imposer de nouvelles charges aux employeurs par le biais d’une augmentation des taux de cotisation. Kendall a réaffirmé l’engagement du parti travailliste en faveur de la réforme de la protection sociale, malgré les récents revers, tout en reconnaissant les complexités et les défis inhérents à ce type d’entreprise.

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